Somalie : les islamistes ont-ils un avenir?
le 31/10/2011 10:20:07
Somalie

20111031
Yahoo.fr
Mise à jour: Trois travailleurs humanitaires, une Américaine, un Danois et un Somalien, ont été enlevés le 25 octobre 2011 dans le centre de la Somalie, a confirmé leur employeur, l'ONG Danish Demining Group (DDG).




Le président somalien avait proclamé fièrement la fin des shebab, le 6 août 2011, après l'annonce du retrait de ces islamistes de la capitale. Mais le 4 octobre dernier, ils ont montré qu'ils pouvaient menacer la stabilité toute relative du gouvernement fédéral de transition (TFG), en tuant plus de cent personnes dans un attentat-suicide au camion piégé à Mogadiscio. Quelques jours plus tard, ils ont reculé militairement quand les forces gouvernementales ont repris le contrôle de leurs derniers bastions dans la capitale somalienne. Les shebab sont-ils voués à la désintégration pour autant? Rien n'est moins sûr. Leur situation actuelle témoigne surtout d'un changement de tactique, vers la guerilla.

Issu de la branche radicale de l'Union des tribunaux Islamiques, qui revendiquaient l'instauration d'un Etat régi par la loi de la Charia, les shebab contrôlaient la majeure partie du territoire somalien en 2006. Ils ont pu jouir d'une grande popularité grâce à leur image de résistants aux forces éthiopiennes, venues occuper la capitale pour soutenir le gouvernement de transition dirigé à l'époque par Ali Mohamed Gedi. De nombreuses manifestations populaires hostiles à l'occupant avaient alors éclaté à Mogadiscio.

Un soutien populaire en berne

Mais l'organisation a perdu le soutien de l'opinion depuis leur virage vers une méthode terroriste utilisée par les groupes djihadistes internationaux comme al-Qaida et les Talibans: l'attentat-suicide. Depuis février 2009, la «jeunesse» (traduction littérale d'Al-Shabaab) islamiste a organisé pas moins d'une dizaine d'attentats contre des forces militaires et des membres du gouvernement.

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.