2112011 Xinhua BRAZZAVILLE, 1er novembre (Xinhua) -- En République du Congo comme à travers le monde, la date du 1er novembre et la fête de Toussaint reste une date de triste mémoire pour les vivants qui se souviennent, en fleurissant les tombes, des êtres chers qui ne sont plus de ce monde.
Tôt le matin, à sept heures du matin (heure locale), l'ambiance est tout a fait exceptionnelle à Texaco la Tsiémé, un quartier nord de Brazzaville. Houes, pèles, machettes et bidons d'eau en mains, femmes, hommes et enfants sont à l'affût des fleurs vendues dans un marché de fortune placé le long de l'avenue de l' intendance.
Chez ces vendeurs, les prix des bouquets de fleurs sont à la portée de toutes les bourses, selon qu'elles soient naturelles ou artificielles. A l'arrêt de bus situé à quelque mètre du marché, les transporteurs en commun, essentiellement les bus n'ont pour principale destination que les cimetières d'Itatolo qui se trouvent sur la route nationale n° 2. « Il faut partir tôt ce matin pour gagner du temps parce que la pluie peut nous surprendre », disent certains obligés de se bousculer pour avoir une place dans le bus. Au cimetière d'Itatolo ou se trouvent concentrés les cimetières privés de la partie nord de Brazzaville, l'ambiance est tout la fois mélancolique et festive.
En effet, cheminant quelque fois en groupe ou seul, des milliers de personnes se lancent à la recherche des tombes envahies par les herbes. Non loin d'eux ceux ayant découvert la sépulture d'un proche ou parents s'affairent au nettoyage des carreaux tandis que d'autres encore éparpillés errent désespéré à la recherche de la tombe.
« Maman était enterrée dans ce couloir », entend-t-on dire par les uns. « Je ne me retrouve plus du tout parce que la tombe se trouve au centre des centaines d'autres », se plaignent d'autres.
Dans le cimetière « Bouka», le plus grand cimetière privé de la zone nord, l'atmosphère est tout autre au regard des allés et venus des personnes et des véhicules.
Gerbe de fleurs sur un caveau en attente d'une pierre tombale, un homme d'une quarantaine révolue est penché sur une croix. Les yeux larmoyant il adresse quelque parole au mort.
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