20111103 Xinhua ABIDJAN, 2 novembre (Xinhua) -- Au total 67 militaires, gendarmes et policiers vont occuper dès lundi prochain les cellules de la Maison d'arrêt et de correction militaire d'Abidjan (MAMA) qui avaient été endommagées lors du dernier conflit et viennent d'être rénovées, a annoncé mercredi le procureur militaire Ange Kessi.
"Nous avons 27 éléments des FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire, nouvelle armée), 32 gendarmes et 8 policiers dont une femme commissaire de police en attente d'être transférés dans cette enceinte pour y purger leur peine respective dès lundi prochain 7 novembre", a indiqué le procureur militaire, le capitaine de frégate Ange Kessi lors d'une rencontre à l'état- major des armées à Abidjan.
Ange Kessi a toutefois relevé quelques failles au niveau sécuritaire et appelé à ce que "certains éléments de sécurisation tels que les barbelés soient rapidement installés pour assurer la sécurité" du pénitencier.
Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a assuré que tout serait fait pour y remédier, non sans relever que la nouvelle prison militaire est "un cadre qui respecte la dignité humaine".
"Les chambres sont dotées de lits et de matelas. Les toilettes en bonne et due forme, des parloirs, tout ce qu'il faut pour que le détenu soit dans les conditions minimales", a-t-il relevé.
Selon lui, "il ne peut avoir de réconciliation sans lutte contre l'impunité et la prison est le meilleur cadre de la lutte contre l'impunité".
"La prison va toujours avec la loi. Le droit s'exprime à travers cet instrument", a-t-il estimé lançant à tous les militaires "indélicats" qu'ils seront traqués.
"Il faut les extirper des rangs des militaires, toutes forces confondues, qui n'obéiraient pas aux règles de la corporation militaire. Tous ceux qui commettront des crimes de toutes natures seront poursuivis par le tribunal militaire et retrouveront malheureusement dans cette enceinte (la MAMA)", a-t-il conclu.
La Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan a été fortement dégradée lors des combats de la crise post-électorale entre les Forces armées alliées à Alassane Ouattara appuyées par les Casques bleus et les soldats de la force française Licorne et les militaires favorables à Laurent Gbagbo.
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