5112011 Xinhua BRAZZAVILLE, 4 novembre (Xinhua) -- Le Comité monétaire et financier du Congo a revu à la baisse la croissance économique du pays en 2011, prévoyant un taux de 6,3% au lieu de 6,7%.
Selon un communiqué de presse rendu public à l'issue de sa dernière réunion ordinaire jeudi, cette prévision "résulterait principalement de la baisse projetée de la production pétrolière, consécutive aux mauvaises performances de certains champs pétroliers".
le Comité a relevé la poursuite de la consolidation de l' activité économique du Congo, notamment celle liée à l'exportation.
Dans le secteur primaire, dans un contexte de fléchissement de la production pétrolière, les activités ont été tirées principalement par le net redressement de la filière bois, sous l' effet combiné de la demande asiatique et du maintien des mesures de soutien décidées par le gouvernement en 2008.
Tout en reconnaissant la baisse de la production pétrolière prévue en 2012, passant de 126 millions de barils à 105 millions de barils, le ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Gilbert Ondongo, a reconnu que la bonne tenue des cours sur le marché international permettra au pays d' engranger de recettes substantielles.
Selon lui, le gouvernement congolais est décidé à sortir le pays de la dépendance pétrolière en diversifiant l'économie congolaise et en stimulant d'autres secteurs tels l'agriculture, l' industrie, les services, notamment le tourisme à l'hôtellerie et autres pour booster l'économie à l'effet de maintenir la croissance à un niveau élevé.
Le Comité estime, en outre, que dans le secteur secondaire, les indicateurs ont été globalement bien orientés, portés par la vigueur de la branche des bâtiments et travaux publics et les industries agroalimentaires.
De même, dans le secteur tertiaire, les activités ont enregistré une progression, soutenues par le rebond des activités du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), du Port autonome de Pointe- Noire (PAPN) et le dynamisme de la téléphonie mobile.
Par ailleurs, l'inflation a poursuivi sa décélération, sous l' effet combiné de la relative amélioration du trafic routier et ferroviaire, ainsi que du gel des prix à la pompe des produits pétroliers et des mesures de lutte contre la vie chère prises par le gouvernement en 2008. Pour 2011, l'inflation continue à être contenue dans la limite communautaire maximale de 3%, a-t-on appris.
Selon les données douanières brutes, la balance commerciale a dégagé un solde excédentaire de 2.703,76 milliards. Cette situation s'explique essentiellement par la flambée des cours du brut.
Concernant la situation monétaire large du Congo, à fin août 2011, le Comité a constaté qu'elle s'est consolidée, avec une croissance de la masse monétaire induite essentiellement par une progression des avoirs extérieurs nets et une hausse des crédits à l'économie.
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