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Xinhua
MONROVIA, 7 novembre (Xinhua) -- La présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf, a déclaré que le système multipartite devait continuer malgré le soutien écrasant des partis politiques qui ont quasiment garanti son second mandat.



Dimanche soir à Monrovia, lors du dernier rassemblement du Parti Unité sur une place locale, devant son domicile personnel qui lui sert également de résidence officielle, la présidente a déclaré que la démocratie se développera sur la base d'une structure multipartite.

"Je suis heureuse que la démocratie ne plie pas, je suis heureuse qu'elle prenne racine. Je suis heureuse que l'avenir de notre démocratie soit brillant malgré les obstacles que nous rencontrons actuellement", a-t-elle souligné.

"Je le ressens ainsi car vous pouvez voir que nous avons procédé avec 16 partis qui ont tous une plateforme devant les Libériens. Tous appelant leurs électeurs à aller aux urnes et à voter et ils sont aller voter", a ajouté la présidente libérienne.

"Et les électeurs ont parlé et à la fin du processus, deux partis sont sortis de ce processus. Les autres ont déclaré qu'ils ne voulaient pas arrêter le combat pour la démocratie", a expliqué Mme Johson-Sirleaf.

Mme Johnson-Sirleaf, qui a fait campagne avec vigueur lors du tour décisif alors que l'opposition tentait de mettre un terme au processus pour fraudes, a déclaré que la structure multipartite devait se développer pour assurer la représentation et l'équilibre.

"Je peux vous confirmer que nous verrons que ces partis sont forts. Certains survivront, certains non. Mais assez survivront pour assurer que le système multipartite au Liberia tienne", a-t- elle affirmé.

"Si vous voulez faire partie d'une démocratie croissante, vous devez jouer le jeux en respectant les règles. Vous ne pouvez pas manger votre gâteau tout en le gardant. Vous ne pouvez pas dire que dans un processus particulier, j'accepte les résultats parce que je gagne, et je ne les accepte pas parce que je ne gagne pas. Non, non, non", a-t-elle ajouté.

La présidente a déclaré que le pays avait connu un processus de paix durable pendant six ans, pendant son premier mandat, garantissant à son audience que le pays ne pouvait qu'avancer.

Plus tôt, le président du Parti Unité, Varney Sherman, a déclaré au Congrès pour le changement démocratique (opposition) qu'il était contraire à la constitution de se retirer à seulement quatre jours des élections présidentielles.

D'après lui, la constitution libérienne stipule que les candidats ne peuvent se retirer qu'avant la publication de la liste finale de tous les candidats, pas après.

Il a ajouté que le processus se poursuivrait sans l'autre candidat, Winston Tubman.

Mme Johnson-Sirleaf a obtenu 44 % au premier tour de l'élection à laquelle se présentaient 16 candidats, et a obtenu le soutien des candidats de deux grands partis: prince Yomi Johnson de l'Union pour le progrès démocratique et Charles Brumskine du Parti Liberté.