8112011
yahoo.fr
En Tunisie, l'Aïd-el-Kébir version 2011 prend une couleur particulière. C'est la première année que cette célébration se déroulera sans Ben Ali à la tête du pays, les hasards du calendrier religieux allant même jusqu'à faire un clin d'œil à la « révolution de jasmin ».



Pas de célébration à TunisLa fête du sacrifice du mouton se déroule généralement sur deux jours fériés, sauf cette année à Tunis où les musulmans n'ont fêté l'événement qu'hier. C'est en effet le 7 novembre que se déroulaient chaque année les célébrations de l'accession au pouvoir de l'ancien dictateur.

Cette journée était traditionnellement chômée… sauf pour les journalistes : « On était obligés de suivre les célébrations, subir les chansons et les couleurs du RCD », se souvient Henda Hendoud, jeune journaliste tunisienne. Elle nous raconte malicieusement comment, l'année dernière, elle avait réussi à éviter de couvrir les traditionnelles célébrations : « Je faisais la couverture d'une expo de peintures érotiques ! J'ai échappé à l'ambiance, au monde et aux couleurs de Ben Ali. C'était le 7 novembre le plus joyeux… en attendant celui de cette année. »

A Tunis, point de célébrations, donc, ce qui n'est pas le cas dans les villages du sud du pays où on fête l'Aïd de manière plus traditionnelle et où, ce 7 novembre, prend une connotation plus religieuse que politique.correspondante à Tunis, Julie Gommes