8112011 yahoo.fr Bernard-Henri Lévy n'est pas que philosophe, il est aussi diplomate. Dans un livre, La Guerre sans l'aimer, à paraître mercredi aux éditions Grasset, BHL raconte comment il a convaincu Nicolas Sarkozy de s'engager diplomatiquement et militairement en Libye.
BHL [membre du conseil de surveillance du Monde] raconte par le menu son rôle d'intermédiaire entre le président de la République et la résistance libyenne. Et n'hésite pas à retranscrire certaines conversations.
'Mon idée est de ramener à Paris une délégation de ce conseil [le CNT] qui vient de se former (...). Accepterais-tu de recevoir, personnellement, cette délégation ?' dit-il au chef de l'Etat. 'Bien sûr', répond Nicolas Sarkozy. 'J'ai beau ne pas croire aux miracles, le fait est qu'il se produit à cet instant une sorte de miracle', commente dans son livre BHL. C'est après cette rencontre que l'opération Harmattan a été lancée.
LA FRANCE A ARMÉ LES REBELLES LIBYENS
BHL narre aussi comment la France a alimenté en armes la révolution libyenne. Dès le 29 mars, BHL rapporte à Nicolas Sarkozy une discussion qu'il a eue avec le premier ministre du CNT, Mahmoud Jibril : 'Les armes françaises arrivent, les instructeurs aussi. J'ai l'impression que les choses avancent'. Réponse du président : 'C'est vrai (...). On n'était pas sûrs qu'ils avaient les moyens de leur fougue et on a donc dû les stopper. Pas assez d'armes, mais pas assez de formation non plus'.
Au fur et à mesure des combats, la France aura envoyé, selon les dires de BHL, 4×4, talkies-walkies, kalachnikovs ou encore lance-missiles, notamment par l'intermédiaire de la société Panhard, spécialisée dans les blindés. En tout, plus de 40 tonnes de matériel auront été livrées aux rebelles libyens avec la participation de la France.
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