8112011 yahoo.fr En Tunisie, les conséquences de l'affaire du journal satirique français, Charlie Hebdo, incendié la nuit du 2 novembre 2011 à Paris dans le 20e arrondissement, ont pris des proportions tout aussi inquiétantes que sur le sol français.
Un site franco-tunisien d'information, Tunis Tribune, dont le seul «tort» serait d'avoir simplement relayé la polémique, vient en effet d'être menacé de mort par un internaute.
En réaction à cette provocation virtuelle, la rédaction du site a déposé plainte contre X après réception du dernier message contenant ces menaces et mises en garde.
Sur sa page Facebook, Tunis Tribune diffuse les extraits de ses déclarations d'infractions pour «menaces de mort par outil informatique» dont voici un extrait:
A l'origine supposée de cette tentative d'intimidation: une étudiante en communication et en recherche «active» de stage dans les médias. Malgré les apparences qui laissent entendre que l'étudiante est l'auteure de ces menaces, le piratage de son adresse Internet -une pratique de plus en plus courante en Tunisie- n'est toutefois pas à exclure.
«Oubliez mon message précédent (stage) je vous tuerai de mes propres mains.»
Ces messages envoyés entre le 29 octobre et le 4 novembre, font suite, selon la rédaction du site, à la diffusion d'une série d'articles sur l'islamisme, le parti Ennahda et sur l'affaire Charlie Hebdo. Tunis Tribune a par ailleurs publié l'édito du journal satirique français. Il reste que le contenu du message est d'une violence extrême:
«Na3latou Allahi 3aleykom (Ndlr, que dieu vous maudisse) il ne reste plus rien de Charlie Hebdo ni locaux ni site internet ni page facebook et bientôt ni têtes pensantes de ces idiots bi idhni Llahi ta3ala (Ndlr, si dieu le veut) (...) tfou a3likom ya mmaskhin maskhoutin Allahi n3alkom (Ndlr, je vous crache dessus, vous les sales, les maudits, que dieu vous maudisse, dieu est grand, dieu est grand...)»
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