20112011 Yahoo.fr Le parti du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo "ne participera pas" aux législatives du 11 décembre en Côte d`Ivoire, a annoncé samedi son président par intérim, Miaka Oureto, estimant que les "conditions minimales ne sont pas remplies".
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"Le Front populaire ivoirien (FPI) n`ira pas aux législatives. Nous ne participerons pas à une compétition dont les résultats sont connus d`avance et pour laquelle tout est mis en oeuvre en vue de nous humilier", a affirmé à l`AFP M. Oureto.
Il a énuméré "le rétablissement de la sécurité, le financement public des partis, le retour des exilés et la libération des militants" comme faisant partie "des conditions minimales à remplir" pour un engagement de son parti à ce scrutin.
"Nous n`avons donné de lettres d`investiture à aucun candidat, qu`il soit ancien député ou cadre du FPI", a-t-il martelé, rejetant toute idée de "défiance à l`autorité de l`Etat".
"Il n'y a plus de débat sur la date"
Le président Alassane Ouattara, en visite à Ouagadougou, a rejeté vendredi une possible prorogation de la date des législatives pour permettre au FPI d`y prendre part.
"Non, il n`y aura pas de prolongation de la date du scrutin. Il n`y a plus de débat sur la date. Ce dossier est clos", a déclaré M. Ouattara, lors d`un point de presse.
La Commission électorale indépendante (CEI) a publié le 10 novembre, après plusieurs prorogations, la liste des candidats aux législatives: 946 prétendants, dont 439 indépendants, pour 255 sièges.
Toutefois, "des candidats FPI sans étiquette" concourront comme "indépendants", avait affirmé à l`AFP un vice-président de la CEI, Sourou Koné.
En outre, de petits partis alliés au FPI ont officiellement déposé des candidatures in extremis.
Les autorités ivoiriennes avaient entamé des négociations avec le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), l`ex-coalition au pouvoir qui a abouti début novembre à la libération d`une vingtaine de proches de Gbagbo.
80 pro-Gbagbo toujours détenus
Le FPI a "salué" la liberté provisoire accordée, mais réclame toujours la libération de ses autres "camarades" détenus depuis la fin de la sanglante crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, ainsi qu`un "rééquilibrage" de la CEI, actuellement aux mains des pro-Ouattara.
Née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, la crise post-électorale a fait quelque 3.000 morts. Au moins 80 personnalités du régime déchu, civiles et militaires, restent inculpées et détenues, dont l`ex-président et son épouse Simone.
Les législatives sont destinées à parachever la normalisation après la crise post-électorale.
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