28112011 Xinhua RABAT, 27 novembre (Xinhua) -- Le choix des électeurs marocains a déterminé le 25 novembre la nouvelle carte politique, la nouvelle Chambre des représentants (1ère chambre du parlement marocain), ainsi que la composition du nouveau gouvernement du Maroc.
Tous les partis politiques ont joué le jeu démocratique en appelant l'ensemble des citoyens à s'engager dans cette nouvelle étape et à participer massivement aux élections.
En remportant les élections législatives organisées vendredi au Maroc, les islamistes modérés du Parti de la justice et du développement ont obtenu 107 sièges sur 395 sièges de la Chambre des représentants, selon les résultats définitifs annoncés dimanche à travers un communiqué du ministère marocain de l' Intérieur.
Ils sont suivis par le Parti de l'Istiqlal : 60 sièges, le Rassemblement national des indépendants: 52 sièges, le Parti authenticité et modernité : 47 sièges, l'Union socialiste des forces populaires : 39 sièges, le Mouvement populaire : 32 sièges, l'Union constitutionnelle: 23 sièges, le Parti du progrès et du socialisme : 18 sièges.
Conformément à la nouvelle Constitution, le roi devra désigner Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD comme chef du gouvernement pour former un gouvernement de coalition.
Abdelilah Benkirane a affirmé dimanche que le parti est prêt à former une coalition gouvernementale avec tous les partis politiques, à l'exception du Parti authenticité et modernité. Il a indiqué qu'une alliance avec le Parti de l'Istiqlal et le Mouvement populaire est envisageable, et qu'elle sera étudiée le moment venu.
Il a ajouté que sa formation politique a des affinités avec les partis de la Koutla démocratique qui discute aussi de la possibilité d'une alliance avec le PJD.
La Koutla comprend le parti de l'Istiqlal dont est issu l' ancien Premier ministre, l'Union Socialiste des Forces populaires (USFP) et le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).
Le PJD partage avec le parti de l'Istiqlal les mêmes points de vue au sujet du dévouement aux fondements de la Nation qui sont " l'Islam modéré, le juste milieu, la monarchie constitutionnelle et l'intégrité territoriale".
"Dans le cas où il déciderait de participer au gouvernement, l'Istiqlal ne verrait aucun inconvénient à ce qu'il soit mené par le PJD, si le peuple l'a choisi et que le scrutin ait été libre et transparent", ainsi s'exprime l'un des ténors de l'Istiqlal, Mhamed El Khalifa, qui ajoute que "le PJD est un parti enraciné dans la population, avec un rayonnement et une présence non négligeables, et qui reste maître de ses propres décisions".
Mhamed El Khalifa atténue cependant son propos en assurant que le travail au sein de la Koutla n'est pas achevé et que l'idéal serait que les trois partis de la Koutla restent dans le même bord, opposition ou majorité.
Du côté de l'USFP, ce sont les instances du parti qui décideront de l'orientation à prendre, a indiqué Driss Lachgar, membre du bureau politique de ce parti.
Pour sa part, M. Benabdellah a indiqué que "les partis de la Koutla doivent se réunir incessamment pour décider ensemble de l'attitude à avoir".
Toutefois, il est certain que les partis formant la "Coalition pour la démocratie", composée de huit partis (G8), regroupés autour du RNI, passeront à l'opposition. Le Parti authenticité et modernité et le Parti travailliste ont déjà annoncé, dimanche, leur positionnement dans les rangs de l'opposition.
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