29112011 Jeune afrique En remportant plus du quart des sièges de députés lors des législatives anticipées du 25 novembre, les islamistes marocains du PJD accèdent pour la première fois au pouvoir. Mais pour gouverner, leur secrétaire général Abdelilah Benkirane doit obligatoirement trouver un compromis avec d'autres partis, notamment l'Istiqlal et l'USFP. Est-il l'homme de la situation ?
La large victoire des islamistes du Parti justice et développement (PJD, 107 sièges sur 395 – contre 47 députés sur 325 dans la précédente chambre) propulse pour la première fois son secrétaire général, Abdelilah Benkirane, 57 ans, au rang de principal premier-ministrable du Maroc. Pour exprimer une nouvelle fois son envie de prendre le pouvoir dans le respect des institutions, l'intéressé a réitéré son allégeance au roi Mohammed VI qui, selon la nouvelle Constitution, devrait nommer le leader du parti vainqueur aux élections à la tête du gouvernement.
« Le roi est le chef de l'État et aucune décision importante ne peut être prise en Conseil des ministres sans la volonté du roi », a ainsi dit Benkirane aussitôt après l'annonce des résultats officiels, dimanche soir, lors d'une allocution au siège de son parti à Rabat.
|