11122011 Jeune afrique Un groupe dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué samedi, dans un double message audio et écrit transmis à l'AFP à Bamako, l'enlèvement fin octobre dans l'ouest de l'Algérie de trois coopérants européens de nationalité espagnole et italienne.
"C'est le groupe Jamat Tawhid Wal Jihad Fi Garbi Afriqqiya, dans l'ouest africain. Nous revendiquons l'opération qui s'est produite le 23 octobre à Tindouf où deux ressortissants espagnols ont été enlevés, ainsi qu'un ressortissant italien", affirme un bref message écrit adressé au correspondant de l'AFP à Bamako.
Le même message a été lu au téléphone par un homme affirmant être un porte-parole de ce groupe qui se présente comme composé de dissidents d'Aqmi, sans toutefois préciser les raisons de cette dissidence.
Ce groupe signifie "Mouvement unité pour le Jihad en Afrique de l'Ouest", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire sous-régionale.
Depuis quelques jours, des sources sécuritaires dans la région avaient annoncé la création de ce groupe dissident.
"Ce qui est à mettre en valeur, c'est que les éléments de ce groupe sont d'Aqmi. Ils ont décidé de répandre le Jihad en Afrique de l'Ouest et de ne plus se cantonner au seul Maghreb ou Sahel", a expliqué à l'AFP une autre source sécuritaire.
"Dans le noyau, il y a des éléments sahraouis qui ont participé à l'enlèvement des trois Européens dans les camps de Tindouf, il y a des Algériens mais aussi des ressortissants d'Afrique de l'Ouest", affirme la même source.
Les trois coopérants - un homme et une femme espagnols et une Italienne - avaient été enlevés le 23 octobre dernier dans les camps de réfugiés sahraouis d'Algérie à Rabuni, près de Tindouf (sud-ouest algérien).
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