Contrairement à ce que les quatre médiateurs africains avaient affirmé, Laurent Gbagbo ne se serait jamais engagé à lever le blocus de l'hôtel du Golf. La situation est donc plus que jamais bloquée, alors que des affrontements interethniques ont éclaté dans l'ouest de la Côte d'Ivoire et que la RTI diffuse de fausses informations pour monter la population contre l'Onuci.
(jeuneafrique )Laurent Gbagbo a-t-il une parole ? Qu'a-t-il dit exactement aux quatre médiateurs africains, lundi dernier, pour que ceux-ci assurent le lendemain à Abuja que le président sortant s'était « engagé à lever immédiatement le blocus autour du Golf Hôtel » ? Une subtilité de langage qui aura échappé aux émissaires de la Cedeao et de l'UA ? À moins qu'il ne s'agisse d'une manoeuvre de la diplomatie conjointe UA - Cedeao pour provoquer une entente entre les deux rivaux : les médiateurs n'avaient-ils pas affirmé – à tort – que Ouattara avait accepté de rencontrer Gbagbo ?
Il aura donc fallu attendre une journée de plus pour avoir la version définitive de la concession – toute relative - formulée par Gbagbo. En réalité, il manquait une moitié - essentielle - de la phrase, comme l'a précisé Alcide Djédjé. « Il suffit que les soldats des FN [Forces nouvelles de Guillaume Soro, Premier ministre de Ouattara] aillent à Bouaké, ce blocus sera levé », a simplement dit le chef de la diplomatie du gouvernement Gbagbo.
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