19122011 Jeune afrique Sept personnes sont mortes samedi lors d'une fusillade entre des membres présumés de la secte islamiste Boko Haram et la police nigériane dans la ville de Kano, au nord du Nigeria, ont annoncé les autorités.
La fusillade a éclaté peu après qu'un membre présumé de Boko Haram eut découvert que la police surveillait son domicile, et eut appelé d'autres islamistes à la rescousse, a expliqué le chef de la police de l'Etat de Kano, Ibrahim Idris.
Deux policiers qui faisaient le guet devant le domicile ont été tués, un troisième un peu plus tard, tandis que quatre islamistes ont trouvé la mort dans l'affrontement, a précisé le commissaire de police.
Certains islamistes ont pris la fuite, mais le chef présumé, Mohammed Aliyu, alias Hamza, a été arrêté à un barrage, a indiqué le porte-parole de la police.
Des habitants ont aussi pourchassé les suspects, a-t-il précisé.
Toujours selon M. Idris, des fusils, volés dans les Etats de Yobe et Kaduna, ont été découverts dans la voiture de Mohammed Aliyu, et du matériel destiné à la fabrication d'engins explosifs ont été découverts à son domicile.
Selon M. Idris, les suspects ne sont pas originaires de Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria, mais viennent des Etats de Borno et Yobe, qui ont été durement touchés par des violences imputées à Boko Haram.
Vendredi, un policier a été tué dans l'attaque d'un barrage par des hommes armés à Kano et une école militaire de la périphérie de la ville a été attaquée par des hommes armés, causant la mort de trois soldats.
Boko Haram a menacé samedi de lancer des attaques contre Kano pour protester contre des arrestations de quelques-uns de ses membres dans cette ville.
Dans une lettre envoyée au gouverneur de l'Etat de Kano, Rabiu Musa Kwankwaso, doublée d'une copie sur internet samedi, la secte avertit qu'elle pourrait commencer des attaques à la bombe et des fusillades si les forces de sécurité ne cessent pas d'attaquer ses membres.
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