21122011 Jeune afrique La propagande des Shebab somaliens sur le réseau social Twitter inquiète Washington. Les autorités américaines étudient un moyen légal pour fermer le compte du mouvement islamique. Et la réponse de ce dernier n’a pas tardé.
La présence des Shebab somaliens sur le site de micro-blogging Twitter n’est pas longtemps passée inaperçue. Après leur joute verbale avec le porte-parole de l’armée kenyane Emmanuel Chirchir, les combattants somaliens ayant fait allégeance à Al-Qaïda en 2008 sont aujourd’hui dans le viseur des États-Unis.
« Nous surveillons la situation de près », a révélé un officiel américain dans les colonnes du New York Times du 19 décembre. Selon le quotidien américain, « les autorités de Washington ne révèleront pas les actions envisagées contre la présence des Shebab sur le réseau social. Mais quelques membres des services de sécurité ont étudié les options légales pour supprimer leur compte. » Le mouvement islamique, représenté sous l’acronyme @HSMPress, y est suivi par plus de 5 000 personnes.
Propagande
Les Shebab ont d’ailleurs franchi une étape dans leur propagande ces derniers jours, en publiant des photos des passeports de soldats burundais de l’Union africaine tués par leur milice dans les rues de Mogadiscio, la capitale somalienne.
Pour les services de sécurité américains, « inquiets » de l'implantation sur la Toile de ces nouveaux internautes, « Twitter pourrait permettre aux Shebab d’atteindre par leur propagande des recrues potentielles en Occident », rapporte le New York Times. Après un premier tweet en arabe, les Shebab ont d’ailleurs fait le choix de s’exprimer en langue anglaise.
Leur réponse à la menace d’une offensive 2.0 des américains ne s’est pas fait attendre. « Avec des millions de sites et de journaux pour diffuser leur propagande, les États-Unis ne pourraient pas entendre la vraie vérité. Quelle parodie », ont réagi les Shebab mardi 20 décembre …sur Twitter.
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