21122011 Jeune afrique Le Soudan a augmenté les taxes sur Internet, les téléphones portables et les autres télécommunications afin de combler le manque à gagner sur le pétrole dont les recettes ont chuté, a annoncé le gouvernement.
Il n'a pas précisé les sommes que le gouvernement comptait récupérer grâce à ces hausses, approuvées lundi par le Parlement pour le budget 2012.
"Nous augmentons les taxes sur les services de communication de 20 à 30% et celles sur le profit net des entreprises de communication de 15 à 30%", a déclaré lors d'une conférence de presse Mohammed Osmane, responsable des impôts au niveau national.
Depuis l'indépendance du sud du pays en juillet, et la perte d'environ 60% de ses recettes pétrolières revenant désormais dans leur majorité à ce nouveau pays, le gouvernement a dû mettre en place une série de mesures d'austérité.
Le ministre des Finances Ali Mahmoud al-Rassoul avait affirmé début décembre que le Soudan avait de ce fait perdu 30% de son budget.
Le Soudan du Sud produisait les trois-quarts des 470. 000 barils de pétrole produits quotidiennement par le Soudan avant sa division.
Le ministre des Finances Ali Mahmoud, qui s'exprimait à la même conférence de presse que M. Osmane, a estimé la production pétrolière du Soudan à 115. 000 barils par jour, ajoutant qu'elle allait augmenter de 65. 000 barils par jour et généré deux milliards de dollars de revenu supplémentaires.
M. Mahmoud a en outre indiqué que le gouvernement augmenterait sa production des matières premières comme la farine, le sucre et la gomme arabique.
Depuis juillet, l'inflation du Soudan a flambé --le gouvernement estime qu'elle atteindra 17% en 2012-- et la monnaie s'est considérablement dévaluée.
Dans le même temps, le Soudan, handicapé par sa dette de près de 40 milliards de dollars et les sanctions américaines qui privent le pays de relations commerciales avec l'extérieur depuis 1997, peine à trouver des financements extérieurs.
Ces derniers mois, Khartoum s'est également lancé dans un coûteux conflit dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, alors que continuent les combats au Darfour, dans l'ouest du pays.
|