24122011 Yahoo.fr Il y a un an, toute l'Afrique de l'Ouest était plongée dans l'anxiété. Son deuxième foyer de dynanisme économique après le Nigeria, devenu également depuis deux décennies son grand malade, basculait chaque semaine davantage dans le chaos et la guerre civile. En avril 2011, la défaite militaire du camp du président sortant et battu dans les urnes, Laurent Gbagbo, mettait fin à l'incertitude. En cette fin d'année, la Côte d'Ivoire est toujours traumatisée par le dénouement sanglant de la bataille pour le fauteuil présidentiel mais elle va mieux. La relance économique et les indices d'une meilleure gouvernance par le nouveau pouvoir pendant les six derniers mois doivent être reconnus, mais il est encore trop tôt pour proclamer que la longue crise politique est terminée. Le président Ouattara et le gouvernement qu'il doit mettre en place dans les prochaines semaines doivent résister à quatre tentations dans l'année à venir.
Résister à la tentation de gouverner seul
Boycottées par le parti de l'ancien chef d'Etat, le Front Populaire Ivoirien (FPI), les élections législatives du 11 décembre ont consolidé le pouvoir du président. Son parti, le Rassemblement des républicains (RDR), a obtenu la majorité des sièges, suivi de loin par le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de l'ancien président Henri Konan Bédié. Le camp Ouattara, et en particulier les cadres influents du RDR, doit avoir la victoire modeste et considérer l'absence d'enthousiasme des électeurs pour les législatives - le taux de participation a été de 36 % - comme un indicateur de l'ampleur des efforts à faire pour réconcilier les Ivoiriens avec la politique et les institutions démocratiques.
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