26122011 Yahoo.fr Clooney, c'est le Darfour, Sean Penn Haïti, DiCaprio l'écologie... Le panthéon d'Hollywood est plus que jamais engagé pour sauver le monde. Est-ce que ça marche?
«Même les Américains qui partagent les valeurs défendues par DiCaprio et Clooney ne veulent pas se faire engueuler sur l'environnement par ceux qui voyagent en jet privé et vivent dans des palaces. On veut aimer nos stars de cinéma mais la culture actuelle n'est tout simplement plus aimable. On veut se projeter dans la vie de nos célébrités mais on ne nous laisse plus le faire, ni dans la vraie vie ni non plus sur les écrans.»
Ce cri du coeur vient du blogueur conservateur Dirty Harry. Déçu de l'engagement politique de nombreux membres de l'actuel panthéon hollywoodien, il expliquait en 2008 l'échec au box-office de Body of Lies, mettant à l'écran Leonardo DiCaprio et Russell Crowe, par l'engagement politique des deux acteurs.
S'acheter une bonne conscience
Si outre-Atlantique, certains en viennent à regretter Harry (personnage interprété par Clint Eastwood) et son «make my day», incarnation d'un Hollywood n'ayant d'autre morale que celle du patriotisme, de la liberté individuelle et du pistolet chargé, c'est qu'à l'inverse, les acteurs «en vue» aujourd'hui sont tous engagés pour une bonne cause. Et leurs fans sont incités à suivre autant leur dernière prestation que leur engagement pour sauver la planète ou stopper la famine en Afrique.
Dans les bureaux des universités, on parle désormais de celebrity diplomacy (diplomatie des célébrités). «C'est un courant d'analyse à plusieurs niveaux. Le plus emblématique est l'engagement de célébrités dans l'humanitaire. Mais il compte aussi le celebrity politics ou le celebrity activism.
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