27122011 Jeune afrique Hamadi Jebali, le nouveau Premier ministre tunisien, a pris ses fonctions lundi 26 décembre. Lors de la cérémonie de passation des pouvoirs avec son prédécesseur Béji Caïd Essebsi, le numéro 2 d'Ennahdha a assuré que le gouvernement placera son mandat sous le signe de la "bonne gouvernance".
« Je promets à notre peuple que ce gouvernement sera à son service et donnera l'exemple » en matière de « transparence et de bonne gouvernance ». C'est en ces termes que s'est exprimé le nouveau Premier ministre tunisien lundi 26 décembre, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs avec son prédécesseur Béji Caïd Essebsi.
"Première expérience d'alternance fluide"
« Cette passation des pouvoirs reflète la plus belle image de notre pays et de notre révolution. C'est la première expérience d'alternance fluide du pouvoir dans le monde arabe et musulman » a déclaré Hamadi Jebali, en remerciant l'ancien Premier ministre et le tout nouveau gouvernement.
Vendredi 23 décembre, le gouvernement établi par le numéro 2 du parti Ennahdha, grand vainqueur des élections de la Constituante du 23 octobre, a obtenu la majorité des voix de l'Assemblée. Quelque 154 élus ont soutenu le gouvernement, 38 ont voté contre et 11 autres se sont abstenus.
Ennahdha détient désormais les ministères régaliens, l'Intérieur, les Affaires étrangères et la justice. Des membres des alliés du partis islamiste, le Congrès pour la république (CPR) et Ettakatol, ainsi que des indépendants, ont obtenu d'autres postes pamis les 41 qui composent le nouveau gouvernement.
"Relever le combat du développement"
Parmis les principaux défis que devra relever le pouvoir exécutif, la crise économique tunisienne sera en premier plan. Le gouvernement devra mettre en place des mesures afin de lutter contre le chômage endémique, le recul de l'investissement mais aussi les inégalités territoriales criantes entre les zones côtières et celles, déshéritées, du centre du pays.
« Les difficultés sont multiples mais nous allons réussir. Notre peuple qui était capable de faire une belle révolution est aussi capable de relever le combat du développement », a conclu Hamadi Jebali.
(Avec AFP)
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