28122011 Jeune afrique L’Ivoirien a pris la tête de Vivo Energy, l’entité née du rachat des activités aval du pétrolier dans quatorze pays du continent. Le choix de la continuité : il a travaillé quinze ans pour le géant anglo-néerlandais.
Aujourd’hui, Casablanca. Demain, Tunis, et les jours qui suivent, Dakar. L’agenda Âd’HonorĂ© Dainhi ressemble Ă un marathon panafricain depuis qu’il a pris officiellement, le 1er dĂ©cembre, la tĂŞte de Vivo Energy, nouveau nom de l’entitĂ© nĂ©e du rachat, en fĂ©vrier dernier, des activitĂ©s aval de Shell dans quatorze pays africains. Tout au long de ce mois de dĂ©cembre, l’Ivoirien conduira les unes après les autres les cĂ©rĂ©monies officielles de lancement du nom Vivo Energy dans sept pays, en attendant la finalisation des accords dans les sept autres. « Chaque fois, le changement de nom requiert des autorisations officielles et, Ă ce jeu, le Maroc a Ă©tĂ© le plus rapide, tĂ©moigne, depuis Casablanca, HonorĂ© Dainhi. Le 5 dĂ©cembre, nous avons donc organisĂ© une grande cĂ©rĂ©monie Ă l’hĂ´tel Hyatt en prĂ©sence des autoritĂ©s de tutelle, du ministre de l’Énergie, des grands clients, de certains fournisseurs et de nos banquiers. » Après la Tunisie et le SĂ©nĂ©gal suivront le Cap-Vert, Maurice, Madagascar et le Mali.
Stations-services
Directeur des opérations de Vivo Energy – une structure de 2 500 employés –, Honoré Dainhi veille à optimiser la distribution de carburants et de lubrifiants dans les 1 300 stations-services Shell acquises (la marque reste). Il assure en outre l’intérim au poste de directeur général. En le choisissant, les actionnaires – les nouveaux venus, le négociant Vitol et le capital-investisseur Helios Investment Partners (40 % du capital chacun), ainsi que Royal Dutch Shell, qui a conservé 20 % des parts – ont choisi la continuité.
Profil international
À 45 ans, Honoré Dainhi a en effet passé les quinze dernières années dans la maison. « Depuis juillet 2006, j’étais le vice-président en charge de l’Afrique de l’Ouest pour l’activité aval de Shell, explique-t-il. Auparavant, j’étais au siège, aux Pays-Bas, en tant que conseiller spécial pour l’Afrique auprès du comité exécutif du groupe. »
Francophone et anglophone, ce diplômé d’une école d’ingénieurs et d’une école de commerce françaises – dont il souhaite taire les noms – a vécu en France, aux Pays-Bas, en Angleterre, au Ghana et en Côte d’Ivoire. Et séjourné, dans le cadre professionnel, dans une trentaine de pays africains. De quoi se forger une belle expérience multinationale.
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