28122011 Jeune afrique L'Union du peuple gabonais (UPG), l'un des deux grands partis d'opposition, va déposer des recours devant la Cour constitutionnelle, a annoncé le porte-parole mardi 27 décembre. L'UPG accuse le pouvoir de "fraudes massives" lors des élections législatives du 17 décembre.
« Nous allons présenter des recours pour que la Cour constitutionnelle nous rétablisse dans nos droits », a déclaré le secrétaire exécutif de l'Union du peuple gabonais (UPG), Mathieu Mbomba Nziengui. Le parti d'opposition accuse le pouvoir de « fraudes massives » lors des élections législatives du 17 décembre, à l'issue desquelles le Parti démocratique gabonais du président Ali Bongo Ondimba a raflé 114 des 120 sièges de l'Assemblée.
Une dizaine de candidats battus lors de ce scrutin vont donc déposer des recours auprès de la Cour constitutionnelle. « Ce ne sont pas des résultats réels mais des résultats résultant d'une fraude massive », a fustigé le secrétaire exécutif de l'UPG. « Les Gabonais dans leur ensemble ont été sidérés par l'ampleur de la fraude et ne porteront aucun crédit à ces résultats. Malgré cela, les vainqueurs se sont félicités de leurs exploits alors que plusieurs (députés) ont été élus avec moins de 8% du corps électoral », a-t-il ajouté. L'UPG, qui disposait de 7 sièges avant les élections, avait présenté 33 candidats mais n'a obtenu aucun député à l'issu du scrutin.
Faible participation
L'UPG, comme d'autres partis d'opposition, avait longtemps prôné la non-participation à ce scrutin, dénonçant l'absence de biométrie, censée prévenir les fraudes éventuelles. L'UPG, dont le leader historique Pierre Mamboundou est décédé en octobre, avait finalement décidé de participer aux législatives, mais de nombreux autres factions ont, elles, boycotté les élections. Ce qui explique en partie la faible participation à ces législatives : le taux d'abstention s'est élevé à 65,72% selon les chiffres officiels.
(Avec AFP)
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