112012 Jeune afrique L'opposant Etienne Tshisekedi a déclaré samedi qu'il n'y avait "absolument pas de crise" en République démocratique du Congo, dont il s'est proclamé "président élu", rejetant la victoire contestée du chef de l'Etat sortant Joseph Kabila.
"Il n'y a absolument aucune crise à la tête du Congo, pas du tout!", a affirmé à la presse le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) depuis de sa résidence à Kinshasa, où une trentaine de personnes patientaient pour lui présenter leurs voeux.
"Pour gouverner il faut deux choses. D'abord la légitimité, et j'ai déjà cette légitimité de par le peuple congolais. La deuxième chose qu'il me faut, c'est ce qu'on appelle l'imperium, c'est-à -dire la force publique", a-t-il précisé, installé dans son petit bureau.
"Les choses vont rentrer dans l'ordre. Il n'y a pas de crise à la tête du Congo", a insisté Etienne Tshisekedi, arrivé second (32,33%) le 28 novembre derrière Joseph Kabila (48,95%) après un double scrutin présidentiel et législatif entaché d'irrégularités, selon plusieurs pays et observateurs nationaux et étrangers.
"La légitimité a changé de place"
Le numéro un de l'UDPS a souligné qu'il fallait "donner du temps" aux forces de sécurité pour qu'elles "comprennent que la légitimité a changé de place, que ce n'est plus Kabila, c'est Tshisekedi" qui dirige la RDC. "Diriger cet imperium et je commence à travailler", a-t-il conclu.
Etienne Tshisekedi a déjà appelé l'armée et la police à le suivre quand il avait annoncé qu'il prêterait "serment" le 23 décembre au stade des Martyrs, qu'il n'a finalement jamais regagné et près duquel un important dispositif sécuritaire dispersait tout rassemblement de partisans.
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