Cameroun : candidature à la présidentielle 2011
le 09/01/2011 11:15:16

Un député du parti au pouvoir officialise sa candidature à la présidentielle 2011

(allafrica) - Ai- Cameroun — Ayah Paul, élu de la Manyu pour le compte du parti au pouvoir a annoncé ce jour sa démission du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). C'était au cours d'un point de presse donné à Buéa, chef lieu de la région du Sud- Ouest.

Tout en réitérant sa candidature à la présidentielle 2011, il a confié à la presse que sa lettre de démission du parti au pouvoir avait été remise au Secrétaire général du parti de Paul Biya depuis le 03 décembre 2010.

Dans son projet de société, ce magistrat hors hiérarchie propose un gouvernement de transition de cinq ans. Durant de cette période, il promet un gouvernement de 20 ministres au plus, une commission de vérité et de réconciliation, la déclaration obligatoire des biens, la résolution du problème anglophone au deuxième semestre de la première année, un référendum constitutionnel la deuxième moitié de la troisième année.

Il disait au départ compter sur le congrès du Rdpc pour être candidat à la candidature du parti au pouvoir.

Pressé par la presse de savoir sous quelle bannière il se portera candidat, Ayah Paul a répondu : « il existe au Cameroun environ 200 partis politiques. On verra bien le moment venu ».

Ayah Paul est, à l'heure actuelle, l'un des rares députés Rdpc qui ose se démarquer de la ligne de conduite indiquée par le parti. Lors de la campagne pour la modification de la constitution du Cameroun en 2008, par exemple, celui qui est député depuis 2002, a été le seul élu Rdpc à refuser de voter pour cette modification.

Ayah Paul, qui se veut le candidat « de la jeunesse, des femmes camerounaises et des Camerounais de bonne foi en général », s'illustre également par les analyses du budget de l'Etat qu'il fait chaque année.

Le 15 novembre dernier, il a publié un document dans lequel il démontrait qu'en réduisant de moitié les allocations de carburant de l'année 2010 et d'un tiers celles réservées aux frais de missions, l'Etat aurait pu épargner suffisamment d'argent pour créer de l'emploi à 3.400 jeunes, à qui on paierait un salaire mensuel de 100.000 Fcfa par mois pendant 10 ans.

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