312012 Yahoo.fr 2011 fut l'année des Révolutions. 2012 sera celle des islamistes. Après les despotes laïcs, voilà les « barbus ».Petit tour d'horizon des nouvelles terres des « fous d'Allah ».
Tsunami islamiste en Afrique du Nord
Encore une fois, c'est la petite Tunisie qui a donné le tempo. Après avoir été le premier pays arabe à déboulonner la statue de son chef suprême, Ben Ali le 14 janvier, le peuple tunisien a donné la majorité de ses votes aux islamistes d'Ennahda lors des législatives du 23 octobre.
Logiquement, les dirigeants d'Ennhada ont raflé les principaux ministères dans le nouveau gouvernement, tout en se voulant rassurant vis-à -vis des pays occidentaux et de la France en particulier.
Le ministre de l'Intérieur est Ali Larayedh, un islamiste ayant connu la prison pour ses opinions. Au sein de l'appareil sécuritaire du pays, tout le monde n'a pas dû l'accueillir avec le sourire. Sous le régime laïc de Ben Ali, les islamistes étaient traqués sans ménagement, la torture régulièrement dénoncée.
Le respect des droits de l'Homme (et surtout de la femme), la liberté de pratiquer sa religion, qu'elle soit musulmane, chrétienne ou juive ainsi que la liberté de la presse seront observés avec beaucoup d'attention.
Les premiers pas du nouveau gouvernement seront essentiels. Le Premier ministre, Hamadi Jebali, a déjà fait une grosse gaffe juste après la victoire d'Ennahda en octobre, en évoquant la mise en place d'un « califat » dans ce pays, considéré comme un des plus libres, des plus tolérants du monde arabe.
Certains ont toussé, d'autres ont quasiment faillé s'étrangler... Mais il est vrai qu'Ennahda doit satisfaire sa base, nettement plus conservatrice que ses dirigeants, tout sourire devant les journalistes occidentaux.
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