412012 Jeune afrique L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d'Étienne Tshisekedi a réagi mardi 3 janvier aux accusations du gouvernement de RDC rendant ses militants responsables de l'agression contre le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, samedi dernier à Paris.
Accusée par le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) d’être à l’origine de l’attaque contre Léon Kengo wa Dondo, samedi à Paris, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d'Étienne Tshisekedi a condamné, mardi 3 janvier, l'agression du président du Sénat avec la « plus forte énergie ».
Son secrétaire général Jacquemain Shabani a jugé mardi les accusations de Kinshasa « totalement fausses ». « Toute violence est à condamner. Nous sommes un parti non violent. Nous avons toujours condamné les actes de violence », a-t-il déclaré devant la presse.
L'Union des forces du changement (UFC), le parti de Léon Kengo, a mis en cause des « combattants d'un courant de l'opposition politique congolaise qui se complaît dans un extrémisme improductif ». Le terme de « combattants » étant un surnom visant fréquemment des militants de l'UDPS.
« Au niveau de la diaspora congolaise, il y a des groupuscules qu'on appelle "combattants" qui ne sont pas des membres du parti », a réagi Shabani. « Ils se font appeler "combattants" par rapport au combat qu'ils mènent pour la liberté, la démocratie et contre toutes les violences que connaissent le peuple congolais. Est-ce que ça vient de ces milieux ? On attend les enquêtes », a-t-il ajouté.
"Laxisme"
Pour le gouvernement de RDC, il ne fait aucun doute que les coupables sont des partisans du principal opposant congolais, Étienne Tshisekedi, arrivé second à la présidentielle de novembre et autoproclamé président élu de RDC. L’attaque serait ainsi une façon de punir le président du Sénat de n'avoir pas retiré sa candidature au profit d'Étienne Tshisekedi et d'avoir assisté à l'investiture de Joseph Kabila pour un nouveau quinquennat, le 20 décembre.
L’Assemblée nationale s’est jointe mardi au Sénat, qui s’était réuni lundi en séance extraordinaire, pour déplorer « le laxisme qui frise la complicité des autorités françaises, du Royaume-Uni et de la Belgique face à ces actes qui ne font que se répéter sur leurs sols », indique une déclaration lue par le rapporteur du Sénat, Modeste Mutinga.
Selon le texte, Kengo devrait quitter d'ici jeudi l'hôpital parisien où il bénéficie d'examens. Une rencontre avec le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Justice devrait également avoir lieu jeudi « pour approfondir la question (de l'agression) et éventuellement prendre des résolutions qui s'imposent », précise le document.
(Avec AFP)
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