Soudan : Le futur Etat du Sud-Soudan
le 09/01/2011 15:27:36

Un futur Etat du Sud-Soudan évitera de rallumer les hostilités avec le Nord (porte-parole du MPLS)

(Xinhua) -- Le futur Etat du Sud-Soudan qui sera établi en cas de sécession, ne cherchera jamais à rallumer les hostilités avec le Nord du Soudan, a déclaré samedi un haut responsable du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS).

"L'Accord de paix global avait pour finalité de parvenir à l'instauration de la paix, et conséquemment, la sécession du Sud-Soudan ne débouchera jamais sur un conflit militaire", a déclaré samedi Barnaba Benjamin, porte-parole et ministre de l'Information du gouvernement du Sud-Soudan, dans un entretien accordé à l'agence de presse Xinhua.

"Si un Etat du Sud-Soudan est établi, il ne sera pas hostile au Nord. Nous sommes prêts à entamer des négociations consacrées à l'instauration d'un bon voisinage et à régler tous les problèmes en suspens par le biais des négociations, du dialogue et de la coopération conjointe", a-t-il ajouté.

L'établissement des relations pacifiques entre le nord et le sud du Soudan permettra d'éviter toute confrontation entre les deux parties, a indiqué M. Benjamin, en ajoutant : "Nous partageons beaucoup de points communs avec le Nord, et nous oeuvrons à renforcer les liens et à maintenir de bonnes relations".

"Nous avons convenu que le pétrole devait être acheminé de manière pacifique depuis le sud, où il est produit, au nord, où il est exporté. Les deux armées garantiraient sa sécurité le long de l'itinéraire", a-t-il révélé.

Evoquant la dette étrangère, l'un des litiges en suspens entre les deux parties, M. Benjamin a indiqué : "Nous examinons actuellement le problème des dettes extérieures, qui s'élèvent à 40 milliards de dollars. Nous avons établi des commissions destinées à débattre de tous les problèmes en suspens et le dialogue se poursuivra après le référendum".

Il a qualifié la récente visite du président soudanais Omar el-Béchir à Juba de démarche importante pour consolider la coopération et élaborer une feuille de route destinée à établir une relation pacifique et sûre en cas de sécession du Sud.

"La visite du président Omar el-Béchir était importante et stratégique, durant laquelle il a déclaré qu'il soutenait l'unité, et que si les Sud-Soudanais optaient pour la sécession, il serait le premier à reconnaître leur indépendance. Ces remarques ont renforcé l'espoir que la paix régnant entre le nord et le sud se prolonge", a indiqué le ministre du sud.

Il s'est dit confiant dans le fait que les Sud-Soudanais votent en faveur de l'indépendance de la région lors du référendum qui doit débuter dimanche.

"Les Sud-Soudanais vont opter pour la sécession et établir un Etat indépendant", a-t-il prévu.

Selon lui, les gouvernements s'étant succédés au nord du Soudan depuis l'obtention de l'indépendance par le pays, en 1956, sont responsables du manque d'empathie parmi les citoyens du Sud-Soudan pour l'unité du pays.

"Depuis 1956, les Sud-Soudanais étaient en proie à la guerre, à la mort, à la famine, à la soif et au manque de développement", a-t-il déploré.

Le responsable du Sud-Soudan a affirmé qu'il avait été mis la touche finale aux préparatifs du référendum, qui doit se tenir dimanche à partir de 08h00 (05h00 GMT).

La tenue du référendum est stipulée par l'Accord de paix global, signé entre le Nord et le Sud du Soudan en janvier 2005, document ayant mis fin à deux décennies de guerre civile.

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