20120104 Xinhua OUAGADOUGOU, 4 janvier (Xinhua) -- L'Union pour le progrès et le changement (UPC-opposition) du Burkina Faso a demandé dans un écrit rendu public, mercredi à Ouagadougou, la démission du ministre de l'Economie et des Finances.
Cette demande de démission de l'UPC fait suite à l'arrestation du directeur général des douanes le week end dernier pour corruption d'un montant de 1,9 milliard de F CFA retrouvé à un domicile.
Pour l'UPC, la responsabilité du ministre en charge des Finances est pleine et entière, car sur ce dossier, il a eu toutes les alertes. "Cette affaire repose aussi la question du mode de désignation des responsables des différentes structures de l'Etat", lit-on dans l'écrit.
Félicitant le gouvernement d'avoir fait un premier pas en instituant des appels à candidature pour bon nombre de postes, l'Union pour le changement et le progrès estime qu'il est temps que la méthode touche aussi les régies de recettes.
Dans cette optique, elle propose que la nomination du prochain directeur général des douanes se fasse par appel à candidatures et réponde aux critères de grade, d'ancienneté, de parcours professionnel au sein de la douane, et de moralité soient arrêtés pour l'acceptation des dossiers de candidature
Pour l'UPC, il est temps de sortir de cet anachronisme qui laisse à l'arbitrage des considérations politiques, de copinage, et parfois même régionalistes, la désignation de ceux qui collectent nos ressources fiscales et douanières.
Félicitant les forces de police et de gendarmerie pour cette "brillante action", le parti qui trouve que c'est à leur honneur d'avoir réussi à mener cette enquête jusqu'au bout, les encourage à persévérer dans leur travail, à continuer de s'intéresser aux signes ostentatoires de richesses.
L'UPC indexe le pouvoir de la quatrième république d'être le premier responsable de ce qui vient de se passer, parce que c'est lui qui encourage le culte de l'argent facile et le sentiment d'impunité installé au Burkina.
Pour le parti de l'ancien ministre des Finances, Zéphirin Diabré, la responsabilité du gouvernement est encore plus directe parce que ce n'est pas la première fois que le nom de l'intéressé apparaît dans une affaire de corruption.
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