712012 Jeune afrique Les partis politiques d'opposition ont choisi les candidats qui iront en février à l'élection présidentielle sénégalaise. Ousmane Tanor Dieng, Idrissa Seck et Moustapha Niasse ont été investis respectivement par le Parti socialiste, la coalition « Idy4president » et l'Alliance des forces de progrès.
Après l’annonce de la candidature de Youssou Ndour lundi 2 janvier et celle de Macky Sall, l’opposition à Abdoulaye Wade ressemble à un corps à plusieurs têtes. Trois ténors ont été investis mercredi à Dakar candidats à la présidentielle sénégalaise de février par leurs partis respectifs. Ousmane Tanor Dieng par le Parti socialiste (PS) dont il est le leader, Idrissa Seck, par la coalition « Idy4president » et Moustapha Niasse, par l'Alliance des forces de progrès (AFP).
Le Leader du PS a affirmé avoir « conscience de la tâche immense » qui l'attendait pour « redresser le pays ». Il a déploré la « gouvernance calamiteuse » de Wade depuis 2000, qui n'a « même pas été capable de préserver les acquis démocratiques, économiques et sociaux ».
Ancien homme de confiance du chef de l'État au point d'être considéré comme son « fils spirituel », Idrissa Seck est devenu un des plus farouches adversaires après avoir été écarté du pouvoir et en butte à la justice pour « malversations financières », accusation dont il a été lavé.
Opposition divisée
Idrissa Seck a dit accepter avec « humilité » son investiture « pour briser les chaînes du désespoir ». « Le Sénégal ne peut pas être condamné à un tel destin de misère, d'asservissement et d'injustice », a-t-il affirmé.
L’investiture de Moustapha Niasse par l’AFP marque définitivement la fin de la grande coalition d'opposition, Benno Siggil Sénégal (S'unir pour un Sénégal debout), après qu’Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse ait échoué à s’entendre sur une candidature unique.
La liste des candidats retenus sera publiée fin janvier par le Conseil constitutionnel, un mois avant le premier tour du 26 février. Celui-ci doit décider de la validité de la candidature d’Abdoulaye Wade, investi le 23 décembre candidat à sa réélection par le Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), que tous les candidats de l’opposition jugent inconstitutionnelle.
(Avec AFP)
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