812012 Jeune afrique Le gouvernement tunisien a mis en garde samedi contre les quelque 500 sit-in qui "entravent l'activité économique" du pays et ont contribué selon lui à la perte de l'équivalent de 100.000 emplois en 2011.
Le gouvernement tunisien a mis en garde samedi contre les quelque 500 sit-in qui "entravent l'activité économique" du pays et ont contribué selon lui à la perte de l'équivalent de 100.000 emplois en 2011.
"Les sit-in entravent l'activité économique dans le pays", a déclaré lors d'un point de presse le porte-parole du gouvernement Samir Dilou, en dénombrant quelque "513 sit-in" à travers le pays depuis le début de l'année.
"En 2011, la Tunisie a perdu 2,5 milliards de dollars, soit l'équivalent de 100.000 emplois", a-t-il dit sans plus de précisions. Le déficit commercial est de 4,8% en 2011, et l'inflation s'élève à 4,4%, son niveau le plus haut depuis 5 ans, a ajouté M. Dilou.
Le dilemme des autorités
"Le gouvernement se trouve devant un dilemme, ou faire appliquer la loi et mettre fin aux sit-in, ou respecter le droit légitime des gens de manifester", a-t-il poursuivi, en appelant les Tunisiens à ne pas organiser de sit-in "à tort et à travers".
Il a particulièrement cité le cas de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), 5e producteur mondial de phosphates, dont les activités sont très fortement perturbées depuis la révolution.
"En 2010, la CPG avait réalisé un bénéfice de 825 millions de dinars, en 2011, il est de 200 millions. Cette société risque de perdre ses principaux clients, parmi lesquels la Turquie dont 90% des importations viennent de Tunisie", a-t-il dit.
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