1512012 Jeune afrique L'ex-Premier ministre malien Ibrahim Boubacar Keïta a été investi samedi candidat à l'élection présidentielle d'avril par son parti et une coalition de formations et associations politiques devant des milliers de personnes à Bamako.
C'est la troisième candidature de M. Keïta à une présidentielle malienne: en 2002 et 2007, il avait perdu face à l'actuel président Amadou Toumani Touré, qui ne se représente pas après 10 ans de pouvoir.
La candidature de M. Keïta est soutenue par sa formation, le Rassemblement pour le Mali (RPM, majorité présidentielle, 11 députés), 17 partis politiques et 800 associations et clubs de soutien, selon les responsables du RPM.
La cérémonie s'est déroulée dans un stade de la capitale devant des milliers de personnes, dont des chefs religieux et leaders d'opinion influents.
Le premier tour la présidentielle est prévu le 29 avril, en même temps qu'un référendum constitutionnel, et un éventuel second tour le 13 mai.
L'ex-Premier ministre, qui aura 67 ans le 29 janvier prochain, a présenté son programme économique basé sur cinq piliers: le développement de l'industrie de transformation, la réforme du secteur minier, le développement des bâtiments et travaux publics (BTP), le développement du tourisme et de la Culture et enfin l'adoption d'un plan numérique pour le Mali.
Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé par ses partisans "IBK" - d'après ses initiales - s'est engagé, s'il est élu, à promulguer une loi d'orientation militaire et faire en sorte que l'armée occupe le terrain pour sécuriser les personnes et leurs biens dans tout le pays. "Je ne laisserai pas la terreur s'installer" au Mali, a-t-il dit.
Le nord du Mali est le théâtre d'opération de différents groupes armés, parmi lesquels Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ibrahim Boubacar Keïta a été Premier ministre de 1994 à 2000, puis président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007. Il est considéré comme un des favoris du scrutin.
D'autres poids-lourds de la politique malienne se sont déclarés, comme Mountaga Tall, 55 ans, qui sera investi dimanche par son candidat, le Congrès national d?initiative démocratique (CNID).
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