1612012 jeune afrique La police kényane a arrêté 29 Ougandais soupçonnés d'avoir voulu rejoindre les islamistes shebab en Somalie pour combattre à leurs côtés, a annoncé dimanche à l'AFP le porte-parole de la police.
"Les Ougandais sont détenus et les interrogatoires sont en cours", a déclaré le porte-parole de la police Eric Kiraithe, ajoutant qu'ils avaient été arrêtés à Nairobi car "nous pensons qu'ils se rendaient en Somalie pour se battre" aux côtés des insurgés islamistes shebab.
Les 27 hommes et les deux femmes ont été arrêtés vendredi dans la banlieue de Nairobi, où ils auraient éveillé les soupçons de leurs voisins.
"Montée en puissance" des réseaux shebabs
Le ralliement aux insurgés islamistes somaliens de jeunes gens venus d'Afrique de l'Est, et notamment du Kenya, d'Ouganda et de Tanzanie, est une préoccupation croissante des services de sécurité régionaux.
Dans son rapport annuel en juillet dernier, le groupe de contrôle des Nations unies sur la Somalie et l'Erythrée avait souligné la montée en puissance "de réseaux kényans étendus, liés aux shebab, qui non seulement recrutent et collectent des fonds, mais qui organisent des entraînements jusqu'à l'intérieur du Kenya".
Le groupe de contrôle avait alors insisté sur le danger constitué par "une nouvelle génération de jihadistes d'Afrique de l'Est", parmi lesquels figurent certains convertis récents à l'islam, et d'autres attirés essentiellement par l'argent promis par des recruteurs islamistes.
Plusieurs Ougandais et Kényans figurent ainsi parmi les détenus soupçonnés par la justice ougandaise d'avoir tué 76 personnes lors d'un double attentat à la bombe commis dans la capitale ougandaise Kampala le 11 juillet 2010 et revendiqué par les shebab.
Attaques
Les islamistes shebab ont vu ces derniers mois leur emprise sur le sud et le centre de la Somalie fragilisée par une offensive des soldats kényans depuis la mi-octobre, à laquelle s'est ajoutée une incursion de troupes éthiopiennes le mois suivant.
Les shebab, en lutte contre un fragile gouvernement de transition somalien soutenu par la communauté internationale, ont depuis revendiqué de nombreuses attaques de représailles dans le nord-est du Kenya.
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