le maintien de son attachement au nord du Soudan ou sa sécession pour établir un Etat indépendant.
(Xinhua) -- Le référendum sur l'avenir du Sud-Soudan a débuté dimanche, pour décider du sort de la région : le maintien de son attachement au nord du Soudan ou sa sécession pour établir un Etat indépendant.
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dans le nord et le sud du Soudan à 08h00 (05h00 GMT) et il est prévu qu'ils ferment à 17h00 (14h00 GMT).
Le premier vice-président soudanais et dirigeant du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, mouvement sudiste, branche politique du SPLA) Salva Kiir Mayardit a voté dimanche au bureau de vote installé au musée John Garang (fondateur du SPLA).
M. Kiir a déclaré à cette occasion que les nordistes et les étrangers dans la région du Sud-Soudan seraient protégés.
3,93 millions d'électeurs se sont inscrits pour le référendum, prévu par l'Accord de paix global (CPA) signé entre le nord et le sud du Soudan en 2005, qui a mis fin à deux décennies de guerre civile entre les deux parties. Le processus doit durer au total sept jours, pour prendre fin le 15 janvier. Environ 3,75 millions d'électeurs se trouvent dans le Sud-Soudan, 116.860 dans le nord et 60.241 répartis dans huit pays étrangers, dont l'Egypte, l'Ethiopie, le Kenya, l'Ouganda, l'Australie, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada.
Après le vote, pour lequel on attend des résultats largement en faveur d'une sécession, une période de six mois a été prévue pour que le Nord et le Sud négocient sur des questions clés de leur séparation.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé vendredi toutes les parties à "tout faire" pour que le référendum soit "libre, équitable et pacifique".
Dans un rapport sur la situation au Sud-Soudan rendu public vendredi, Ban Ki-moon a listé les priorités qui devraient être abordées et réglées rapidement après le scrutin, notamment le partage des richesses, la gestion des avoirs et des dettes, la citoyenneté et les dispositions concernant la sécurité des frontières.
"Si un Etat du Sud-Soudan est établi, il ne sera pas hostile au Nord. Nous sommes prêts à entamer des négociations consacrées à l'instauration d'un bon voisinage et à régler tous les problèmes en suspens par le biais des négociations, du dialogue et de la coopération conjointe", a déclaré samedi Barnaba Benjamin, porte-parole et ministre de l'Information du gouvernement du Sud-Soudan, dans un entretien accordé à l'agence de presse Xinhua.
"Nous avons convenu que le pétrole devrait être acheminé de manière pacifique depuis le sud, où il est produit, jusqu'au nord, où il est exporté. Les deux armées garantiront la sécurité le long de l'itinéraire", a-t-il révélé.
Evoquant la dette étrangère, l'un des litiges en suspens entre les deux parties, M. Benjamin a indiqué : "Nous examinons actuellement le problème des dettes extérieures, qui s'élèvent à 40 milliards de dollars. Nous avons établi des commissions destinées à débattre de tous les problèmes en suspens et le dialogue se poursuivra après le référendum".
Il a qualifié par ailleurs la récente visite du président soudanais Omar el-Béchir à Djouba de démarche importante pour consolider la coopération et élaborer une feuille de route destinée à établir une relation pacifique et sûre en cas de sécession du Sud.
"La visite du président Omar el-Béchir était importante et stratégique, il a déclaré qu'il soutenait l'unité, et que si les Sud-Soudanais optaient pour la sécession, il serait le premier à reconnaître leur indépendance. Ces remarques ont renforcé l'espoir que la paix entre le nord et le sud se prolonge", a-t-il indiqué.
M. Kiir a déclaré après avoir voté que les nordistes et les étrangers dans la région du Sud-Soudan seraient protégés.
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