1712012 Jeune afrique Les deux groupes armés libyens qui s'affrontaient au sud de Tripoli ont réglé leur conflit par un échange de prisonniers et ont accepté un cessez-le-feu, ont indiqué lundi des responsables locaux.
"La nuit dernière (dimanche), nous avons échangé des prisonniers (. . . ). Les combats ont cessé depuis", a affirmé à l'AFP le colonel Ahmed Omar Ibrahim al-Fakhi, du conseil militaire de Gharian, à 80 km environ au sud de Tripoli.
"Nous avions capturé 24 combattants (de la ville voisine) d'al-Assabia, ils avaient capturé quatre de nos hommes. Nous avons échangé les prisonniers à Gharian", a-t-il ajouté.
D'après Ibrahim al-Karim, l'adjoint du directeur de l'hôpital central de Gharian, quatre personnes ont été tuées et plus de 50 blessées dans les violences qui ont commencé vendredi.
Des témoins ont affirmé que les heurts avaient éclaté après qu'un homme de Gharian a été poignardé et déshabillé dans un marché situé entre al-Assabia et Gharian.
Des membres de la brigade des Martyrs de Gharian ont déclaré avoir été visés par des tirs d'al-Assabia lorsqu'ils ont mis sur pied un point de contrôle près du marché. Des combats au cours desquels des roquettes ont été tirées ont suivi.
"Les gens d'al-Assabia qui nous ont attaqués sont des fidèles de Mouammar Kadhafi", a assuré Mohammed al-Matati, un combattant de Gharian blessé lors des heurts.
Ibrahim Omar Saadi, le chef du conseil local de Gharian, a indiqué à la presse que les deux villes avaient envoyé des représentants civils et militaires à Tripoli pour négocier un cessez-le-feu de 48 heures, entré en vigueur à 17H00 dimanche (15H00 GMT).
"Nous voulons qu'ils (à al-Assabia) remettent leurs armes au ministère de la Défense (. . . ), qu'ils remettent les meurtriers de cinq de nos rebelles tués le 10 septembre et qu'ils remettent au gouvernement les (anciens) soldats de Kadhafi", a-t-il dit.
Le responsable a lui aussi accusé des pro-Kadhafi d'avoir provoqué les violences. "Les combats ont eu lieu entre des révolutionnaires de Gharian et des fidèles à Kadhafi" à al-Assabia, a-t-il assuré.
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