1812012 Jeune afrique Le tête à tête à Abidjan entre la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et le président ivoirien Alassane Ouattara commence à livrer quelques secrets. Révélations exclusives.
Au cours de la conférence de presse suivant la rencontre Hillary Clinton - Alassane Ouattara, mardi 17 janvier à Abidjan, la langue de bois diplomatique a été bien respectée, l’envoyée de Barack Obama se disant satisfaite des derniers progrès enregistrés en Côte d'Ivoire, avec notamment l’organisation des élections législatives pacifiques du 11 décembre dernier. Mais en privé, la chef de la diplomatie américaine n’a pas hésité à employer son franc-parler habituel avec son interlocuteur.
De sources diplomatiques américaines, il a été fortement recommandé au chef de l’État ivoirien de former un gouvernement de réconciliation nationale avec, à la clé, le départ de l’actuel Premier ministre. « Les États-Unis souhaitent que Guillaume Soro et tous les proches du pouvoir qui auraient pu commettre des crimes et exactions comparaissent devant la Cour pénale internationale (CPI), même en qualité de simples témoins. Ce message très clair a été passé au président ivoirien », confie une source américaine consultée par Jeune Afrique.
Les États-Unis souhaitent que Guillaume Soro et tous les proches du pouvoir qui auraient pu commettre des crimes et exactions comparaissent devant la CPI, même en qualité de simples témoins.
L’instauration d’un État de droit, avec moins d’immixtions d’hommes politiques et de militaires dans les affaires de la justice semble être une priorité pour les Américains. Lesquels conditionnent l’octroi de leurs aides dans plusieurs domaines, notamment dans la santé, l’éducation, la sécurité, l’économie et l’agriculture, à des progrès dans la bonne gouvernance. Une position qui rejoint celle de la France, qui doit également envoyer des émissaires de haut rang cette semaine.
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Par Baudelaire Mieu, Ă Abidjan
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