1812012 Jeune afrique Le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées égyptiennes était à Tripoli lundi pour sa première visite aux nouvelles autorités libyennes.
Il s’agit là de la première visite officielle à l’étranger du chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige la transition politique de l’Égypte depuis la démission de l’ancien président, Hosni Moubarak.
Le maréchal Hussein Tantawi s’est entretenu avec le président du Conseil national de transition libyen (CNT), Moustapha Abdeljalil, et le Premier ministre Abdel Rahim al-Kib. Les discussions, centrées autour des dossiers de sécurité communs aux deux pays ainsi que sur la place de la main-d’œuvre égyptienne en Libye, se sont déroulées sous haute protection dans un hôtel de Tripoli.
« Le maréchal Tantawi, au nom du peuple et du gouvernement égyptiens, veut féliciter le peuple libyen pour le succès de sa révolution et activer notre relation avec l'Égypte », a indiqué à la presse le Premier ministre Abdel Rahim al-Kib.
« Nous avons accueilli cela avec fraternité et nous avons dit oui à une relation meilleure, fondée sur le respect et dans l'intérêt des deux peuples », a-t-il ajouté.
Tantawi chahuté
La question des anciens hauts responsables du régime de Kaddafi ayant trouvé refuge en Égypte a également été évoquée par les deux dirigeants.
Selon l’agence de presse Reuters, des dizaines de manifestants ont fait irruption dans l’hôtel où se déroulaient les négociations, brandissant des pancartes demandant au Caire d’extrader « les symboles de l’ancien régime. »
Le ministre libyen des Affaires étrangères a alors tenté de les convaincre de partir, et l’un des manifestants lui a répondu : « 50 000 libyens ont été tués au nom de la liberté ! »
« J'ai personnellement soulevé cette question et j'ai demandé au maréchal de nous aider à protéger notre pays (...) de ceux qui nuisent à nos deux peuples », a précisé à ce sujet M. al-Kib avant d’ajouter : « cette question prendra du temps mais nous l'avons soulevée de manière sérieuse et claire ».
D’après l’agence de presse anglaise, les relations entre Tripoli et le Caire sont tendues depuis quelques mois, les autorités libyennes se plaignant notamment du peu d’enthousiasme manifesté par le Conseil militaire égyptien pour les soutenir.
Des critiques qui viennent s’ajouter à celles, internes, émises par les révolutionnaires égyptiens, qui remettent en question la légitimité du Conseil suprême et critiquent vivement la manière dont il dirige la transition du pays.
(Avec Agences)
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