2312012 Xinhua BUJUMBURA, 22 janvier (Xinhua) -- L'Union pour le progrès national (UPRONA), deux parti au pouvoir après le parti CNDD-FDD, propose la mise en place d'une Commission Vérité et Réconciliation, qui doit se composer de Burundais et d'étrangers pour qu'elle soit crédible ainsi que l'adaptation de la période d'investigation à la nouvelle donne politique.
Pour ce parti, le constat est que les violations graves des droits de l'homme ne se sont pas arrêtées avec la date du 4 décembre 2008, date à laquelle la Commission devrait arrêter ses investigations.
Il apparaît aussi que ces faits remontent environ à la création des premiers partis politiques en 1958.
"Le parti propose par conséquent que la Commission soit concernée par la période allant de 1958, année de création des partis politiques, à la date du décret de mise en place de la Commission", a indiqué l'UPRONA. L'UPRONA relève quelques préoccupations relatives au contenu du rapport du comité technique chargé de préparer la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle, notamment en ce qui concerne les textes de référence consensuels sur lesquels doivent être fondés ces mécanismes.
Pour l'UPRONA, ces documents consensuels sont au nombre de cinq. Il s'agit de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation d' août 2000 ; du rapport des consultations nationales sur la mise en place des mécanismes de justice de transition au Burundi d'avril 2010 ; de la Résolution 1606 du Conseil de Sécurité de l'ONU du 20 juin 2005 ; de l'Accord cadre portant création du Comité de pilotage tripartite en charge des Consultations nationales et du Mémorandum d'entente de la délégation gouvernementale chargée de négocier avec l'ONU la mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation et le Tribunal Spécial, adopté par le gouvernement du Burundi en date du 2 février 2006.
"Le parti UPRONA insiste sur la référence à ces documents, car tout argument en faveur d'un amendement ou du maintien de tel article contenu dans l'avant projet de loi doit se baser sur le contenu de ces documents importants et issus d'un consensus. Toute autre démarche relèverait de l'arbitraire et des voies de fait et serait par conséquent inacceptable pour l'UPRONA", souligne Charles Nditije, député et un des porte-parole de l'UPRONA.
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