2312012
Jeune afrique
Un poste de police dans le sud tunisien a été pris d'assaut par des jeunes qui ont réussi à faire libérer une personne interpellée par une patrouille.






Le poste de police de Zarzis dans le sud tunisien a été pris d'assaut par des jeunes qui ont réussi à faire libérer une personne recherchée et interpellée par une patrouille, a rapporte dimanche l'agence tunisienne TAP.

Sous la menace de ces jeunes munis de massues, les policiers ont renoncé à l'interpellation et relâché le suspect poursuivi pour atteintes aux biens d'autrui, a indiqué la TAP.

"La police avait le choix, soit de le relâcher soit de tirer des gaz lacrymogène, mes collègues ont préféré la première solution pour éviter des dégâts", a déclaré Adel Najeh, secrétaire général du Syndicat régional des forces de sécurité.

Selon cet officier, cité dimanche par le site Kapitalis, pas moins de 50 jeunes ont attaqué le poste de police et exigé la libération d'un individu recherché qui venait d'être interpellé une patrouille de contrôle.

"Les agents se trouvant au poste au moment des faits navaient d'autre solution que de le relâcher", a-t-il estimé.

Laxisme gouvernemental

M. Najeh a accusé le gouvernement de fermer les yeux sur les attaques répétées contre la police et exigé qu'il clarifie sa position sur la situation.

Cet incident survient alors que le gouvernement est accusé de laxisme dans la lutte contre l'insécurité et que la grogne a gagné des corps de la police, principal outil de répression sous le régime de Ben Ali qui s'estime victime de la révolution qui l'a chassé du pouvoir en Tunisie.

Selon un député, confirmant une information parue dans la presse, 3 jeunes militants du Parti démocrate progressiste (PDP, opposition) dont le fils d'un élu de cette formation, l'économiste Moncef Cheikhrouhou ont été pris en otage durant six heures à Meknassi, dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest).