2812012 Xinhua BEIJING, 27 janvier (Xinhua) -- La Banque mondiale a récemment revu à la baisse ses prévisions sur la croissance mondiale pour l'année 2012, à 2,5% au lieu des 3,6% annoncés en juin 2011. Cette mauvaise nouvelle est cependant toute relative : la Chine et l'Afrique pourraient en effet maintenir une croissance relativement robuste, respectivement à 8,4% et 6%.
Face à la crise financière internationale et au ralentissement de l'économie mondiale, il est naturel que les pays africains et la Chine, qui représentent au total 2,3 milliards d'habitants, soient amenés à renforcer leurs relations économiques. Une coopération sino-africaine plus étroite pourrait en effet contribuer fortement au redressement de l'économie mondiale et à la restauration de la confiance des marchés. Alors que l'Europe, le Japon et les Etats-Unis font face à une dette colossale et à un taux de croissance décevant, la Chine et l'Afrique sont ainsi en passe de devenir deux moteurs essentiels de l'économie mondiale en 2012.
Jia Qinglin, président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (la CCPPC, l'organe consultatif suprême en Chine), effectuera du 27 au 29 janvier une visite amicale en Ethiopie et assistera à la cérémonie d'ouverture du 18e Sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, montrant une fois de plus que la Chine prête une attention particulière à ses relations d'amitié et de coopération avec l'UA et les pays africains.
La coopération économique est le pilier des relations sino-africaines. En 10 ans, le volume du commerce entre les deux parties est passé de 10,6 milliards de dollars américains, en 2000, à 124 millards de dollars en 2010, selon un Livre Blanc publié sur la coopération économique et commerciale sino-africaine. Pendant les premiers 9 mois de l'année 2011, le volume commercial Chine-Afrique s'est élevé à 122,2 milliards de dollars, soit une hausse de 30% par rapport à la même période de l'année précédente.
Le commerce entre l'Afrique et la Chine est devenu une composante importante de la croissance en Afrique sub-saharienne, a déclaré récemment dans un rapport l'agence de notation Fitch Ratings, affirmant qu'elle prévoyait que le commerce entre l'Afrique et la Chine jouerait un rôle de plus en plus important dans le futur.
D'une part, les exportations africaines de pétrole, de minerais et de produits agricoles à destination de la Chine jouent un rôle actif dans le développement économique et l'amélioration du niveau de vie du peuple chinois. De fait, de plus en plus d'Africains réussissent à se faire une place sur le marché chinois.
D'autre part, l'Afrique représente également un marché incontournable pour les produits chinois, en raison du vaste potentiel qu'il offre aux exportations chinoises. La Chine tombe à point nommé pour satisfaire les besoins du peuple africain, en proposant des technologies et des produits de haute qualité à des prix modérés. En outre, l'Afrique n'est pas seulement un important partenaire commercial de la Chine, elle constitue également une destination privilégiée pour les investissements chinois, notamment dans les fonds de capital-investissement, comme l'a fait remarquer fin 2011 Stephen Murphy, directeur général des fonds institutionnels auprès de Citadel Capital, la première société de gestion des capitaux d'investissement en Afrique.
Par ailleurs, le développement rapide de la Chine, le plus grand des pays en voie de développement, est une précieuse source d'expérience pour l'Afrique, continent qui compte le plus grand nombre de pays en développement. La Chine a acquis une expérience certaine en matière de développement, après une trentaine d'années d'ouverture et de réforme. L'Afrique pourrait tout à fait s'en inspirer pour accélérer la construction de ses infrastructures, moderniser ses modèles de développement économique et parvenir à une croissance rapide et durable.
Il est clair que les relations économiques sino-africaines représentent un immense potentiel pour l'avenir. La Chine et l'Afrique, dont l'amitié remonte à la dynastie des Ming, sont unies par les souffrances qu'elles ont traversées ensemble, mais aussi par leurs intérêts communs, et ont donc toutes les raisons de travailler à renforcer leur coopération économique.
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