Afrique : les décisions prises sur la base de l'intégrité professionnelle (Ban Ki-moon)
le 30/01/2012 15:13:27
Afrique

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Xinhua
ADDIS-ABEBA, 29 janvier (Xinhua) -- Accusée d'être à la solde des puissances étrangères et d'acharnement contre des dirigeants africains, la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye aux Pays-Bas est un organe indépendant, qui prend ses décisions sur la base de l'intégrité professionnelle, a soutenu dimanche le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon.



De plus en plus controversée après notamment le transfert récemment de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, qui s'est ajouté à l'ex-président libérien Charles Taylor et à l'ex-vice-président congolais (Congo-Kinshasa) Jean-Pierre Bemba, cette juridiction se prononce sur "des cas qui lui sont portés", s'est défendu le chef des Nations Unies lors d'une conférence de presse à l'ouverture du 18e sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba.

A sa 6e participation à ce rendez-vous politico-diplomatique des leaders africains, Ban Ki-moon avait déjà appelé dans son allocution face à la vingtaine de chefs d'Etat du continent présents dans la capitale éthiopienne pour leur première rencontre annuelle de 2012, à soutenir la Gambienne Fatou Bensouda, qui vient de remplace au poste de procureur de la CPI le Portugais Luis Moreno Ocampo.

Selon, cette institution chargée de statuer sur les violations des droits de l'homme relevant pour l'essentiel des crimes contre l'humanité et crimes de génocide, a prouvé son rôle d'instrument majeur pour lutter contre l'impunité et les atteintes aux droits humains.

C'est un discours mal perçu en Afrique, où en 2011 déjà lors du 17e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement en juin-juillet à Malabo en Guinée équatoriale, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, outré par les mandats d'arrêt internationaux émis par la CPI contre le colonel Kadhafi, son fils et son chef des services de renseignement, avait annoncé l'intention de création d'un tribunal pénal propre au continent.

Dans une diatribe contre l'impérialisme des puissances mondiales, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président sortant de l'UA, est revenu sur ce projet. "L'Union africaine devra envisager la création de son propre tribunal pénal pour que cesse cette discrimantion injuste dans laquelle nous plonge la justice internationale", a-t-il dit.

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