Le gouvernement a réuni divers partis politiques samedi (8 janvier) pour avaliser le report des législatives du 16 mars. Une décision qui met en exergue les incohérences dans l'application de l'accord politique et des résolutions de la conférence nationale d'aout dernier, écrit notre confrère de l'Express de Madagascar dans son édition du lundi 10 janvier. .
(allafrica) --Le gouvernement et les partis politiques se sont entendus pour ajourner l"élection des députés prévue pour le 16 mars 2011. Mais le calendrier électoral n'est pas pour autant fixé.
Le gouvernement a réuni divers partis politiques samedi (8 janvier) pour avaliser le report des législatives du 16 mars. Une décision qui met en exergue les incohérences dans l'application de l'accord politique et des résolutions de la conférence nationale d'aout dernier, écrit notre confrère de l'Express de Madagascar dans son édition du lundi 10 janvier. .
« Nous avons le même point de vue que les hommes politiques pour améliorer les choses. Le gouvernement va reporter les élections face aux contraintes climatiques », a indiqué le Premier ministre, le général Camille Vital, samedi, à l'issue d'une réunion de près d'une heure avec les représentants de partis, pour la plupart représentés au sein du régime.
Pour expliquer ce report, le Premier ministre soutient que la constitution interdit l'organisation des scrutins en période de pluie. A noter que les élections communales du 20 décembre ont éfgalement été renvoyées.
Des incohérences
Jean-Jacques Rabenirina, membre du parti Asa Vita Ifampitsarana et de l'Union des démocrates et des républicains pour le changement, évoque une nouvelle donne pour appuyer la décision du report. « Malgré la date fixée par l'accord politique et la conférence nationale, la situation a évolué », avance-t-il, se référant toujours à la période cyclonique.
En revanche, Manassé Esoavelomandroso, président du Libéralisme économique et action démocratique pour la reconstruction, dénonce des incohérences. « Ceux qui ont pu parler durant la réunion, ont évoqué la période cyclonique. Or, celle-ci était déjà connue de tous au moment de la conférence nationale et surtout de l'accord politique, puis par la suite prévue dans la Constitution. Mais tous sont passés outre. S'il y avait erreur, c'était à Ivato », souligne-t-il, en faisant référence à l'accord politique du 13 août 2010. Un accord conclu entre plusieurs partis politiques et le régime de la transition, et rejeté par l'opposition (les mouvances des trois ex-présidents de la république malgache).
Si l'idée du report du scrutin semble être acquise, la question n'est pourtant pas tout à fait réglée. « Nous sommes légalistes et nous respectons l'État de droit. Ce sera au Parlement de prendre la décision finale », soutient Jean-Jacques Rabenirina.
Pourtant dans son intervention, le Premier ministre semble entretenir le flou. « Nous verrons comment organiser les élections. Il faut tenir compte des présidentielles prévues le 4 mai et examiner si elles seront maintenues à cette date ou organiser les législatives à leur place », dit-il.
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