3012012 Jeune afrique Les Égyptiens ont commencé à voter dimanche pour élire la chambre haute (Choura) du parlement, les islamistes comptant retrouver le succès rencontré lors de l'élection de l'Assemblée du peuple, où ils ont raflé les trois quarts des sièges.
Les Égyptiens ont commencé à voter dimanche pour élire la chambre haute (Choura) du parlement, les islamistes comptant retrouver le succès rencontré lors de l'élection de l'Assemblée du peuple, où ils ont raflé les trois quarts des sièges.
Contrairement à la mobilisation pour l'élection des députés, l'affluence était faible en début de journée dans les bureaux de vote au Caire, a constaté l'AFP, reflétant une campagne très morne pour élire les membres de cette chambre consultative à la visibilité politique limitée. L'élection des sénateurs doit se dérouler successivement dans deux zones géographiques, pour se terminer le 22 février.
Ce scrutin s'inscrit dans un processus de transition vers un système démocratique promis par l'armée, qui a pris le pouvoir après la chute du président Hosni Moubarak en février 2011. Une élection présidentielle doit avoir lieu avant la fin du mois de juin, à une date non encore fixée.
Les deux chambres du Parlement seront chargées de désigner une commission pour rédiger une nouvelle constitution, étape essentielle pour la définition du système institutionnel de l'Égypte post-Moubarak. Les électeurs peu nombreux dans les bureaux de vote semblaient partagés sur les raisons de se rendre aux urnes.
"L'Assemblée du peuple suffit"
"J'ai voté au référendum (sur des amendements constitutionnels en mars ndlr), j'ai voté pour l'Assemblée, je dois donc voter pour la Choura. Si cette chambre n'était pas importante, les autorités ne chercheraient pas à la renouveler", estime Seham, une électrice du Caire. Mais pour Zainab el-Sadawi, qui s'est elle aussi rendue dans un bureau de vote, "si la Choura avait un rôle important pour préparer la future constitution, il aurait fallu qu'il y ait une campagne là -dessus. Sinon, l'Assemblée du peuple suffit", affirme-t-elle.
L'élection des députés qui s'est déroulée de la fin novembre à la mi-janvier s'est traduite par la victoire des Frères musulmans, dont la formation politique, le parti de la liberté et de la justice (PLJ) a remporté 47% des sièges en lice. Les fondamentalistes salafistes ont quant à eux remporté près du quart des sièges lors de cette élection qui a constitué une déroute pour le camp laïc, libéral, de gauche ou issu des mouvements de jeunes qui avaient lancée la révolte du début de l'année 2011. Les deux chambres du parlement égyptiens avaient été dissoutes dans la foulée de la démission de M. Moubarak.
L'Égypte a connu au cours des derniers jours, à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire du début de la révolte anti-Moubarak, une poussée de contestation contre le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir, accusé de perpétuer la politique répressive du régime précédent et de chercher à préserver les privilèges de l'institution militaire.
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