07022012 Xinhua BUJUMBURA, 6 février (Xinhua) -- Les Burundais ont célébré lundi, à travers tout le pays, le 21ème anniversaire de l'adoption de la Charte de l'unité nationale, fêtée normalement tous les 5 février de chaque année.
Le chef d'Etat burundais Pierre Nkurunziza a choisi de commémorer les festivités ad hoc en province de Kayanza (nord).
Dans un point de presse tenu dimanche, le sénateur Pierre Buyoya a déclaré que le projet politique de réinstauration de l' unité nationale, marquée par un lourd "contentieux de sang" au plan ethnique depuis le recouvrement de l'indépendance nationale en 1962, a marqué des "avancées remarquables", particulièrement au cours de la dernière décennie, via notamment un climat apaisé entre les communautés ethniques du pays.
M. Buyoya, ancien chef d'Etat (197-1993, 1996-2003) et initiateur de la Charte de l'unité nationale, a déploré que plus de deux ans après l'adoption de cette Charte, le pays avait replongé dans les affres des divisions interethniques durant une quinzaine d'années depuis le coup d'Etat sanglant du 21 octobre 1993.
Pour remédier à cette situation, a rappelé le Sénateur Buyoya, les burundais ont opté pour des pourparlers de paix depuis juin 1998 qui ont été couronnés par l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi (AAPRB) d'août 2000.
De son côté, le porte-parole du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces pour la défense de la démocratie ( CNDD/FDD), formation politique au pouvoir, Onésime Nduwimana, a noté que le Burundi a franchi une grande étape dans la consolidation de l'unité nationale.
Selon M. Nduwimana, les Burundais ne sont plus dans la logique de déchirements ethniques. Pour lui, les Burundais sont conscients que leur pays appartient à tout le monde sans aucune forme de discrimination et que c'est par la force de tous les citoyens que le Burundi parviendra à un véritable développement.
Toutefois, le président du Front de libération nationale ( FROLINA), Joseph Karumba, a estimé dans un point de presse qu'au regard des divers actes de criminalité sur fonds de mobile politique à travers le pays, la question de l'unité nationale au Burundi reste encore un gros défi.
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