07022012 Jeune afrique Trois syndicats du secteur de la justice en Guinée-Bissau ont lancé lundi un mot d'ordre de grève de trente jours, éventuellement renouvelable, pour réclamer de meilleures conditions de travail et de sécurité.
Ces syndicats de magistrats, avocats et officers de justice, s'insurgent contre de "mauvaises conditionss de travail, le manque de sécurité pour les magistrats et le manque de moyens de transport pour conduire les détenus de leurs lieux de détention vers les tribunaux", indiquent-ils dans un communiqué.
Ces points, ainsi qu'une demande de revalorisation des salaires, ont fait l'objet de discussions avaec le gouvernment, mais, "après plusieurs mois d'attente, nous nous sommes rendus compte du manque de volonté du gouvernement de respecter ses engagements", affirment les syndicats.
"Nous déclenchons donc une grève de trente jours renouvelable. Toutefois, nous restons ouverts au dialogue", ajoutent-ils.
Une source proche du ministère de la Justice a indiqué que des contacts avaient été pris avec les syndicats en vue d'une négociation.
Si cette grève était maintenue et renouvelée, elle pourrait affecter le processus électoral, la plupart des magistrats étant liés à la Cour suprême, plus haute instance juridique du pays qui décide de la validité des résultats des élections.
Les Bissau-Guinéens sont appelés à voter le 18 mars pour élire le successeur du chef de l'Etat Malam Bacaï Sanha, mort à Paris le 9 janvier.
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