07022012 Jeune afrique Au premier jour de la campagne électorale pour la présidentielle sénégalaise du 26 février prochain, Abdoulaye Wade a répondu aux critiques. En particulier à celles venant des diplomaties française et américaine, ou à celles portant sur son âge.
Au début de la campagne pour la présidentielle sénégalaise du 26 février prochain, Abdoulaye Wade cogne dur. Pas tellement contre l’opposition qui fait front commun contre lui sous le slogan « Wade doit retirer sa candidature », mais plutôt contre ceux qui, à l’étranger, ont remis en cause son obstination à se présenter pour un troisième mandat, malgré ses opposants qui prétendent que la Constitution ne lui en donne pas le droit.
« Je n'accepte pas le diktat de l'extérieur », a-t-il dit lors de son premier meeting de campagne, dimanche à Mbacké (centre), en faisant référence aux propos du chef de la diplomatie française Alain Juppé, lequel a répété son souhait de voir une « relève de génération » au Sénégal. « Est-ce que vous trouvez normal qu'un ministre des Affaires étrangères se mêle de la politique d'un pays pour dire ce que nous allons faire. Qu'est-ce que c'est que ces manières là ? » a répliqué Wade sur la radio française France Inter. Avant de poursuivre : « C'est inacceptable et indécent (...) Aucun Sénégalais ne peut l'accepter ».
"L'intérêt des toubabs"
Alain Juppé n’était pas le seul visé, des hauts responsables de l'administration Obama ayant jugé ouvertement qu'il serait mieux pour le Sénégal que le président Wade prenne « sa retraite »… « Je ne cherche pas l’intérêt des Toubabs (occidentaux), mais celui des Sénégalais, a répondu Wade. Les Américains et les Français ne sont pas les patrons des Sénégalais. Personne ne peut nier notre force », a-t-il assuré, tout en précisant qu’il répondrait « éventuellement » à des déclarations des présidents français et américain Nicolas Sarkozy et Barack Obama, mais certainement pas à celles provenant de simples « ministres des Affaires étrangères ».
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