La dernière en date provient du camp d'Alassane Dramane Ouattara, le vainqueur de la présidentielle adoubé par la communauté internationale. Si l'on en croit les déclarations faites à la BBC par Youssoufou Bamba, l'ambassadeur qu'il a nommé auprès de l'ONU, Alassane Dramane Ouattara est prêt à former un gouvernement d'union nationale avec Laurent Gbagbo, proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel ivoirien, si celui-ci accepte de quitter le pouvoir. «De la diversion», estime le camp de Laurent Gbagbo.

(allafrica) --En Côte d'Ivoire, propositions et contre-propositions se succèdent, sans pour autant parvenir à résoudre la crise qui déchire le pays depuis le second tour de la présidentielle, tenu en novembre dernier.

La dernière en date provient du camp d'Alassane Dramane Ouattara, le vainqueur de la présidentielle adoubé par la communauté internationale. Si l'on en croit les déclarations faites à la BBC par Youssoufou Bamba, l'ambassadeur qu'il a nommé auprès de l'ONU, Alassane Dramane Ouattara est prêt à former un gouvernement d'union nationale avec Laurent Gbagbo, proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel ivoirien, si celui-ci accepte de quitter le pouvoir. «De la diversion», estime le camp de Laurent Gbagbo.

Il (Laurent Gbagbo, NDLR) «a des partisans, il a des gens compétents dans son parti», avait dit Youssoufou Bamba au cours de l'interview. Il a ajouté: «Ces gens-là, nous sommes prêts à travailler avec eux dans le cadre d'un cabinet élargi». Si cette proposition peut représenter un pas vers une sortie de crise en Côte d'Ivoire, elle avait peu de chances d'être entendue dans le camp d'en face.

Olusegun Obasanjo, l'ancien président nigérian qui, du 9 au 11 janvier, s'est rendu en Côte d'Ivoire pour une mission exploratoire, peut en témoigner. Laurent Gbagbo lui a confié qu'il ne partirait pas, proposant un recomptage des voix. Pascal Affi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien, parti de Gbagbo, s'est montré plus précis, en déclarant que cette proposition n'était que «de la diversion», ajoutant que «ce qui est non négociable, c'est la victoire de Laurent Gbagbo, officiellement élu et proclamé, qui gouverne le pays».