14022012 Xinhua COTONOU, 13 février (Xinhua) -- La crise des dettes souveraines européennes à de fortes répercussions sur l'économie africaine, a estimé, lors d'un entretien accordé à Xinhua ce lundi à Cotonou, M. Joseph Djobgénou, directeur du Centre de Recherches et d'Etudes en Droit et Institutions judiciaires en Afrique.
"L'Afrique n'est pas épargnée par une crise d'une ampleur si importante. Elle est touchée autant par la raréfaction des capitaux privés que par la réduction des investissements directs étrangers (IDE)", a-t-il expliqué.
Pour ce chercheur béninois, sur le continent, certains pays sont néanmoins plus exposés que d'autres.
"Il en est ainsi de l'Afrique du Sud, de l'Egypte, du Nigéria et, dans une certaine mesure, des Etats du Maghreb, qui, en quelque sorte, représente une 'ligne de font' financière et économique avec l'Occident et, à cet égard, en constituent un groupe de contact", a-t-il révélé.
Selon lui, le Nigeria qui achève, à peine, la restructuration de son système bancaire sous l'impulsion de la banque centrale est le pays le plus atteint en Afrique de l'Ouest.
"Quant aux pays de la zone franc, ils sont, comme le souligne un auteur, protégés par le caractère plus archaïque de leur système bancaire. Leurs économies sont moins bancarisées que celles du nord et du sud de l'Afrique. En outre, les banques y sont sur liquides, surtout en Afrique centrale et cette surliquidité – qui est un défaut en temps normal – devient une protection, a-t-il fait observer.
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