15022012 Xinhua COTONOU, 14 février (Xinhua) -- Une soixantaine d'experts béninois se concertent depuis ce mardi à Cotonou, capitale économique du pays, en vue d'élaborer une politique de développement des espaces frontaliers du Bénin..
"La politique de développement des espaces frontaliers est une politique territoriale particulière servant de cadre de référence pour fédérer et mettre en synergie plusieurs politiques et stratégies territoriales et sectorielles, civiles, paramilitaires et militaires devant être mises en œuvre dans tout territoire béninois disposant d'une riveraineté avec des pays voisins, à travers des frontières internationales conventionnelles ou non conventionnelles", a expliqué le ministre béninois de l'Intérieur, M Bénois Dègla.
Pour ce responsable du département de l'Intérieur, cette politique nationale de développement des espaces frontaliers, doit également permettre, avec un mécanisme d'information spécifique, de développer un système de vigilance structurel de l'Etat en rendant cohérente et visible l'expression de l'engagement politique.
En effet, a-t-il expliqué, après un demi-siècle d'accession à la souveraineté internationale avec des frontières subies, la superficie du Bénin continue d'être une énigme en raison des différentes variations de l' estimation de sa superficie dans le temps.
"Le Bénin partage 1989 km de frontières terrestres avec les pays voisins. Il est frontalier-du Burkina Faso au Nord-Ouest sur 306 km-du Niger à l'extrême Nord sur 266 km-du Nigeria à l'Est sur 773 km et du Togo à l'Ouest sur 644 km. La part des limites naturelles sur l'ensemble des lignes de démarcation du Bénin est de l'ordre de 41 pour cent soit environ 817 km", a-t-il souligné.
L'état de réaffirmation des frontières conventionnelles, a-t-il expliqué, met en évidence un total de 1008 bornes dont 177 reconstruites soit un taux national de reconstruction de 17,6 pour cent hormis la ligne frontière avec le Burkina Faso faisant l' objet d' un litige en instance de soumission à la Cour internationale de Justice.
"Près d'un millier de bornes restera à construire pour réaffirmer les frontières internationales du pays au fur et à mesure que les tracés théoriques auront été finalisés", a-t-il indiqué.
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