M. Gbagbo qui recevait au palais présidentiel les sept membres de la commission a instruit ceux-ci à "établir les faits et les circonstances de la perpétration de ces violations, identifier éventuellement leurs auteurs et formule des recommandations en vue de prévenir et de faire cesser de telles violations".
(Xinhua) -- Le président sortant ivoirien désigné par le conseil constitutionnel Laurent Gbagbo a mis en place mardi à Abidjan une commission d'enquête internationale devant travailler sur les violations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire depuis la proclamation des résultats du scrutin présidentiel.
M. Gbagbo qui recevait au palais présidentiel les sept membres de la commission a instruit ceux-ci à "établir les faits et les circonstances de la perpétration de ces violations, identifier éventuellement leurs auteurs et formule des recommandations en vue de prévenir et de faire cesser de telles violations".
Un délai d'un mois a été accordé à la structure "à compter de la date de son installation" pour faire la lumière sur tous les actes présumés de violation des droits de l'homme dans la période post électorale.
La commission d'enquête dirigée par le magistrat ivoirien Adolphe Kadjo Djidji est composée de sept membres dont des experts nationaux et internationaux "indépendants".
La Côte d'Ivoire est plongée dans une crise post électorale aigüe depuis le 28 novembre.
Les candidats au second tour du scrutin, le président sortant Laurent Gbagbo et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara se sont tous deux proclamés président de la république et ont formé chacun un gouvernement.
Les violences qui ont résulté de ce bicéphalisme ont fait environ 200 morts depuis la mi-décembre selon l'ONU.
Les forces pro-Gbagbo avaient été accusées de "violations massives des droits de l'homme", amenant Laurent Gbagbo lui-même à demander la mise sur pied d'une commission d'enquête internationale pour "la compréhension des faits et la manifestation de la vérité."
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