22022012 Jeune afrique Le président du Togo Faure Gnassingbé a proposé mardi la création d'un "Groupe de contact international sur la criminalité transnationale organisée" en Afrique de l'Ouest et au Sahel, au cours d'un débat au Conseil de sécurité de l'ONU sur ce thème.
Ce groupe serait créé "à l'instar du Groupe de contact international sur la piraterie au large des côtes somaliennes", a-t-il précisé. Ce dernier, créé en janvier 2009, comprend 45 pays ou groupes de pays, dont l'Union européenne, les Etats-Unis et la Russie.
Afrique de l'Ouest et Sahel "sont devenues des plaques tournantes pour les trafics en tous genres" comme le trafic de drogue, celui des armes ou la piraterie en mer, mobilisant "d'importantes ressources qui auraient dû être investies dans les actions de développement", a constaté le président togolais.
Il a appelé "à une plus grande mobilisation de la communauté internationale et à un soutien accru" en faveur des Etats concernés.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a pour sa part réitéré sa suggestion "d'organiser un sommet régional des chefs d'Etat (des pays riverains) du Golfe de Guinée dès que possible en 2012, afin de mettre au point une stratégie régionale contre la piraterie" dans le Golfe.
Intervenant au nom de la France, le secrétaire d'Etat chargé des Français de l'étranger Edouard Courtial a "placé la question du trafic de drogue en tête des priorités". Il a jugé "plus que jamais nécessaire le renforcement de la coopération régionale et internationale dans les domaines policier et judiciaire" en s'appuyant sur les conventions de l'ONU sur la criminalité organisée et la drogue.
La France, a-t-il rappelé, "contribue ainsi à hauteur de dix millions d'euros à des programmes de coopération en matière de justice et de gouvernance avec les pays du Sahel".
Le trafic de drogue "reste une menace majeure, et il est de plus en plus souvent mêlé à d'autres formes de trafic", a déclaré l'ambassadrice américaine Susan Rice. La cocaïne rapporte ainsi un milliard de dollars par an en Afrique de l'Ouest, c'est-à -dire "plus du double du PIB de nombreux pays" de la région, a-t-elle souligné.
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