27022012 IRIB Les Sénégalais se sont mobilisés dimanche pour l'élection présidentielle la plus tourmentée de leur histoire, après les violences meurtrières qui ont marqué la contestation de la candidature du chef de l'Etat sortant Abdoulaye Wade qui a voté sous les huées à Dakar.
Les tensions politiques dans un pays qui fait figure de modèle démocratique dans une Afrique de l'Ouest instable ont fait craindre une fuite en avant. Au point que l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, chef des observateurs de l'Union africaine (UA,) a proposé samedi d'"échapper au chaos" en limitant à deux ans le mandat du président sortant s'il était réélu, compromis rejeté à la fois par le camp de M. Wade et par l'opposition qui a proposé un nouveau scrutin sans lui.
Les violences préélectorales ont fait de 6 à 15 morts et des dizaines de blessés en un mois, et des appels au calme ont été lancés tant par l'UA que par l'ONU à la veille du scrutin. Le président Wade, accompagné de son fils Karim et de sa fille Sindiély, a voté dans le quartier du Point E sous les huées de centaines d'opposants que n'ont pu couvrir les applaudissements de dizaines de ses partisans et des membres de sa délégation. Il est très vite reparti après avoir accompli son devoir électoral, sans faire de déclaration aux nombreux journalistes présents.
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